Bref, j’en étais encore ? me dire « ça va aller », quand Roger a commencé ? nous expliquer un peu son boulot. Que dis-je, son boulot… sa mission divine.
Et l? , on s’est regardé avec les collègues-second-degré (? ce stade, on ne savait pas encore que l’ironie c’était le Mal et qu’on allait mourirer et souffrirer maintes morts), et on a haussé un sourcil perplexe.
Dans tout le gloubi-boulga pseudo-psycho que Chemise-? -carreaux nous fourrait dans la gorge dès potron-minet, on a rapidement distingué ces infos capitales :
- flexible est le contraire d’organisé
- un épicurien est quelqu’un qui prône la sobriété
- tactique est le contraire de stratégie
- « c’est une approche pragmatique, qui n’a rien ? voir avec le scientifisme » (jte jure, le gars il a dit « scientifisme« . Un instant j’ai failli lui taper sur l’épaule en disant : « aaaah, mais on est collègues alors ! Toi aussi tu fais genre la science, mais c’est juste pour rigoler quoi ! « , mais j’ai bien fait de me retenir, parce que Roger rigolait moyen en fait. Voire pas. )
- « On est bien comme on est. La personnalité se forme très tôt. C’est pour ça qu’il faut savoir changer » (Ouais, comme ça, sans transition ni honte apparente. ).
Ensuite, il a fallu choisir trois valeurs et quatre mots qui nous définissaient.
Bon.
L? on faisait plus trop les malins. Essayez, vous, pour voir. Surtout, on avait l’intime conviction que même si on se creusait la tête pour faire les choses correctement, l’analyse de Roger définirait qu’on était fait en caca et non en Sarkozy. (En même temps, j’préfère). Ce côté « t’as pas de Rolex ! *FAIL !*« .
Mais en fait cette question-l? ne servait qu’? nous humilier en public. Entre autres, parce que c’était un concours de lieux communs.
En même temps, voil? , hein, c’est quand même plus politiquement correct de dire » alors, euh, 3 valeurs qui me définissent… citoyenneté, professionnalisme, écoute… et 4 mots, eh ben euh, convivialité, spontanéité, communication, écoute. Ah mince j’l’ai dit deux fois… bref… Voil? voil? …
C’est bien de faire des blagues mais j’aurais voulu te voir répondre : » Alors, les valeurs, je dirais : individualisme, suprématie blanche, et manipulation, et puis pour les mots, aaaarh, je sais pas, mettez donc : cruauté, cannibalisme, chaton et élégance. «
Nan. On rigolait nicht. Souviens-toi qu’il était 9h du matin. C’est tôt.
Ensuite il a fallu mettre des curseurs dans un tableau et décider si on était plus instinctif ou créatif (encore une opposition chelou), réactif ou organisé (Roger n’avais jamais eu de dico, pauvre Roger). Bref.
Du coup Roger a déterminé que j’étais extravertie, créative, logique, flexible.
Que ma vertu, c’était la sobriété (par la Sainte Bretelle, cet homme est fou ! ), que mon défaut c’était, je cite, de « résister ? tout sauf ? la tentation » (alors que dans le métro le matin même un vieux clodo m’a avait demandé « eeeeh toi, la grosse, tu veux paaas m’suceeer ? » et que j’avais vachement bien su résister ? la tentation, quoi), et que la dérive possible était : « la mauvaise foi ».
Et l? , attention, définition de la mauvaise foi pour Roger : Se justifier a posteriori avec des arguments logiques ».
Je vais faire une petite pause, juste le temps de calculer combien de dictionnaires de la langue française tu peux acheter pour le prix d’une Rolex.
Sacré Roger. Preums
deuz
quelle joie de savoir quand ce jour de travaillement toute seule toute seule notre imprétarice est l? pour nous soutenir
Dites moi, impératrice adorée,
le Roger, on peut l’avoir pour faire rire les gens ? mon travaillement,
parce que je pense qu’en comparaison on fait des trucs trop sérieux alors ça améliorerait l’atmosphère, en fin je crois.
A quoi ca sert le dico pour Roger? La Rolex c’est mieux. Plusieurs si du possible. Car l’individualisme c’est aussi inventer ses mots. Comme le scientifisme. Pour concurrencer Robert, et quand Roger gagne, il a la bave.
Mais t’as de la chance, tu sais pas résister ? la tentation, donc ? la fin tu l’as mouru je suis sur. C’est ce passage l? que je veux, il sera du rigolo :). Bisou ô impératrice en ce jour de travaillement quand même pour certains (dont moi), et bisou ? la galaxie qui a eu la bonne idée d’être en wii quende même si je suis du jaloux un peu.
Troiz’
j’avions peur j’eu cru que le beulogue était en ouikende prolongé. Ouf que non.
Et bon courage pour les ceusses du travaillement
Derrière le terme barbare de "scientifisme" se cache une tendance de plus en plus fréquente de nos jours. Pour résumer, le terme désigne toutes les approches scientifiques ou pseudo-scientifiques qui s’appuyent sur les résultats pour démontrer ce que l’on tenait déj? pour vrai. Au contraire d’une étude scientifique, une étude scientiste est longue et laborieuse, car elle oblige ? refaire l’expérience jusqu’? l’obtention de résultats permettant la démonstration. Il est évident que les premières expériences, celles dont le résultat infirme l’assertion initiale, ne sont rien d’autre que la preuve flagrante de l’incompétence de la personne qui les a menées.
Les origines du scientisme sont assez difficile ? définir, mais l’on peut considérer que cette approche est apparue plus ou moins au moment où les grands cigarettiers ont eu besoin de prouver que la cigarette n’est en aucun cas liée avec le cancer et que même elle sauve des vies.
Voir ? ce propos la fabuleuse histoire de John Duponvich, seul survivant du déraillement du train reliant Petaouch-nock ? Saint Dugland. En effet, c’est parce qu’il s’était rendu dans le compartiment ? bagage pour en griller une, qu’il a pu survivre. Si ce n’est pas une preuve ça !
De même, l’épicurisme est réellement une doctrine dans laquelle la sobriété s’exprime sous toute ses formes. Politiquement parlant, Epicure pronait la tolérance et combattait le nationnalisme des cités, fort en vogue ? l’époque. Il s’agit de rester modéré dans ses convictions, donc de rester sobre en pensée. Et même s’il pronait la recherche du plaisir en toute chose, il bannissait aussi toute forme de plaisir inutile. L? aussi cela ramène ? la modération, puisque l’excès est un plaisir inutile. A la sobriété de la pensée s’ajoute donc la sobriété de l’action.
Accessoirement chère Pétronille, vous êtes effectivement sobre, du moins dans les écrits qui parsèment votre blog. Ce n’est pas parce que vous pronnez l’excès comme forme de caricature que vous n’en êtes pas moins modérée, et donc effectivement sobre. Certes vous grossissez le trait et le faite volontairement, mais vous vous arrêtez dès que cela fait rire.
C’est d’ailleurs en cela que vous savez resister ? tout, sauf ? la tentation, qui chez vous se présente sous la forme de tout ces bons mots que vous ne pouvez vous empécher de sortir dès qu’ils se présentent ? vous.
Vous auriez aimé Epicure, mais il aurait détesté cette manie que vous avez de vouloir devenir impératrice du monde. Cependant, avec un brin de mauvaise foi vous auriez, j’en suis certain, réussi ? lui faire comprendre qu’il s’agit l? d’une approche épicurienne de la chose, car vous auriez tout aussi bien pu viser la déification qui est, il faut le reconnaitre, plus qu’? votre portée.
Note: Malgré le second degré qui parsème cette annerie, les définitions du scientisme et de l’épicurisme sont rigoureusement exactes.
Maayaa t’es flexible? PAS BIEN. Achete plusse de postites de tutes les culeurs.
@ la minute culturatrice : malalateteuh !!!
@ Petro : dubisoubi, moizaussi j’étais au travaillement…
Je vois bien que tu as souffert un max mais moi je m’esclaffe comme un jeune poulain.
Oscar Wilde a dit "le seul moyen de se débarrasser de la tentation c’est d’y céder" mais je pense que ça vole un peu trop haut pour Roger.
Le pauvre.
Nom de Zeus !
(oui dubisoubi ? tous aussi)
(Steph, contente de vous voir reparaitre)
Minute qui calcule : heureusement que je suis assise. Venez dans mon coaching la prochaine fois, sivouplé.
c’est juste trop drole!
Finalement ç? ne me fait pas tellement rire ; parce que coach d’entreprise, n’importe qui peut le devenir; et pour peu qu’il ait un bon carnet d’adresses et deux trois copains qui croient ? son balbla, il va pourrir la vie des employés avec des jugements ? l’emporte-pièce
parfois je suis contente que mon patron soit si avare…