Alors comme on commence à le voir, les choix de films que je vais voir au cinéma sont déterminés par :
1/Les horaires
2/L’envie qu’on me fasse pas chier pendant 1h40
3/Une histoire qui a l’air cool
4/La présence d’acteurs que j’aime d’amour depuis que j’ai 11 ans et/ ou que j’espère très fort voir tout nus, et du coup c’est inutile d’espérer faire preuve d’une objectivité quelconque sur leurs talents de comédiens.
Ethan hawke est un très bon exemple de ces motivations désastreuses.
Pendant des années, j’ai geint en demandant : « mais pourquoi il n’y a plus de films avec Ethan ? il est où ? ».
Et puis Ethanounet est revenu dans le cinéma et j’ai eu la réponse à ma question : parce qu’il est je peux pas écrire mauvais, sinon quand on se mariera ça va faire des histoires pas très bon. Et que je soupçonne fortement ses choix de scripts d’être basés sur des principes à peu près aussi futés que ceux qui président à mes choix de films.
Quoique je n’ai jamais été obligée d’aller au cinéma pour pouvoir payer mes impôts.
Donc.
Ethan Hawke.
American Nigtmare.
En route pour l’aventure.
Déjà, en vrai le film s’appelle The purge.
Un titre complexe et intraduisible, donc.
A la place on a trouvé un titre en français parlant plus poétique au pif.
American Nightmare, donc.
Alors l’idée, c’est qu’une nuit par an, tu as le doit de péter la gueule à qui tu veux. Comme ça le reste de l’année tu es gentil.
Moi je dis, si je repense à tous les connards qui sont incapables de revisser un bouchon de dentifrice, pourquoi pas ? Ça se défend.
C’est comme les gens qui ne boivent jamais, et qui se bourrent la gueule une fois par an et vomissent sur les bébés avant de finir à l’hôpital et…
Ah.
Ah non, en fait.
Bon.
Donc une fois par an, ceux qui ont du pognon se cachent bien au chaud dans leurs villas ultra-sécurisées, et les autres se font égorger en pleine rue. Funky Town !
Tatounet vent des systèmes de sécurité, donc il a une belle maison avec dedans deux enfants pénibles (un garçon avec des sourcils plein le front et une fille en jupe plissée) et Circé Lannister.
Quand ça commence, tatou est en train de rentrer chez lui, il est bien content, parce qu’il est vendeur de l’année et qu’il a une belle maison.
Il y a une voisine blonde qui est ultra-suspecte (elle a 47 ans et les seins qui tiennent tout seuls, EH, c’est bon quoi, ça sent carrément le complot).
Bon, donc, la nuit tombe, on ferme les volets, on mange des brocolis, normal quoi. En mode bien-être.
Bon, coup sur coup, deux événements se produisent : 1/un gars arrive dans la rue, en criant à l’aide, l’enfant à sourcil lui ouvre la porte. 2/Le copain de la fille est venu s’incruster discrètement, maintenant il est enfermé dedans, c’est malin.
Tout ce petit monde se retrouve dans le hall d’entrée, on mange des bretzels, on boit un coup. Oui non bon. En même temps j’essaye de créer un peu la surprise parce que jusqu’ici tout le film est dans la bande annonce hein.
Le copain explique à la fille qu’il va aller parler à Tatounet. Oui, parce que Tatounet, apparemment, il est pas ravi-ravi que sa fille sorte avec un type de 18 ans (on ne sait pas si elle en a 13 ou 17 et demi, c’est le mystère. En même temps comme elle est hyper pénible, ce qui est bien, c’est qu’on s’en fout royalement). L’argument maître de Bobby-le-boyfriend-en-rut : elle est très mature pour son âge, donc tout baigne (nama nama dans la place !)
Quand tout le monde se retrouve dans l’entrée, légère modification dans le plan détaillé de l’argumentation de de Bobby : en fait il préfère sortir un revolver et tirer sur Tatounet (Bobby a déjà passé toute la semaine à réviser pour le Club de Débat de son lycée, il en a marre).
Du coup, Tatounet lui tire dessus aussi.
Bobby meurt.
Hop. J’invente rien. Au cas où quelqu’un aurait décidé de s’y attacher un tant soit peu, voilà, sachez qu’il meurt genre au bout de 12 minutes (opening credits inclus)
Le jeune homme qu’on a récupéré dans la rue en profite pour s’éclipser tel le ninja joueur.
Dans leur belle maison avec quarante-douze chambre, voilà Tatounet et sa famille bien embêtés. Ils ont perdu leur clochard ! (Oui, le gars est un SDF, parce que figurez-vous que débat-questionnement-polémique, en fait ce sont surtout les sans-abris et les pauvres qui se font défoncer la tronche. Puisqu’ils n’ont pas forcément de quoi se payer des barrières en titane.)
Déjà, pour se rassembler à 4, c’est la croix et la bannière, alors pour retrouver quelqu’un… oui, parce que comme on a tué son Bobby, Tanounette Junior est partie bouder dans sa chambre.
Bobby dont la stratégie était, je vous le rappelle ; « je vais tuer ton père, comme ça après tu pourras me montrer ta culotte tranquille » (C’est con qu’il soit déjà mort parce qu’on aurait pu l’appeler Roméo-Stratéguie), ne boude pas, lui -il est ultra décédé.
Donc, Tanounette boude.
Circé porte zéro armure et respire fort pour faire la panique.
Le fils a des sourcils plein la tronche.
A ce stade, je me suis demandé si je ne ferais pas mieux de sortir et d’aller boire des coups. Mais bon. Pour toi public, genre.
Sur ces entrefaits, les méchants arrivent.
Alors.
Les méchants.
Les méchants sont des enfants de la bonne société qui trouvent ça trop bien la purge, ils portent des cravates et des petites robes. C’est des échappés de la manif pour tous, juste, avec des machettes.
Le porte-parole, qui est une sorte de sous-Joker filmé à travers un judas, explique qu’il faut leur donner le SDF. Hein ? Allez. voilà. parce que sinon, ils défoncent tout et ils tuent tout le monde.
Tu sens bien qu’ils sont prêts à tout, les méchants, parce qu’ils fument des cigarettes.
Un peu flippant.
Jusqu’à ce qu’ils se mettent à faire de la balançoire.
Pendant ce temps, Tatounet va chercher le SDF. C’est galère parce que c’est une maison géante, et en plus les méchants ont coupé le courant, et le SDF est noir, du coup on ne voit pas bien ce petit fripon la nuit (non mais si vous pensez que je plaisante, dites-le hein).
Le fils explique au SDF où se cacher, et le guide jusqu’à sa planque secrète avec une poupée à roulette équipée d’une caméra.
(J’invente toujours rien).
Ils finissent par trouver le SDF, pif paf pouf, mais le délai est écoulé et les méchants préviennent qu’ils vont tout casser (oui ils sont gentils. Ils préviennent).
Du coup, les enfants pénibles, qui ont gagné des prix d’exposé à l’école, arrivent à persuader leurs parents de mais que fait-on ce système est horrible finalement on va se battre, yeah.
La seconde partie du film (également présente dans la bande-annonce, je ne vous gâche toujours rien) est donc constituée de plan ridicules avec les méchantes qui gambadent dans les couloirs, et de plans supposément flippants où on filme un personnage que l’on connaît, et quand il sort du cadre ; ou quand le plan s’agrandit, on voit qu’il est suivi par un méchant. L’éventuelle efficacité de ces plans étant vaguement mise à mal par le fait qu’on te fait le coup trente fois d’affilée.
Bien sûr, face à 12 psychopathes qui tuent des gens chaque année, nos quatre boulets qui ne touchent jamais de flingues s’en sortent à merveille. J’ai regardé très discrètement mon téléphone pour voir si par hasard quelqu’un n’avait pas accouché (j’ai été obligée de garder mon portable à ondes allumé pendant des mois, même au cinéma, avec ces histoires, je me disais que ça serait peut-être récompensé -NON).
Du coup j’ai failli louper quand Tatounet meurt. Rhoooo. En même temps, je n’avais plus aucune raison de rester là. D’un autre côté, si lui mourait, il ne pouvait s’agir que d’un Signe (=c’était bientôt fini). Eh bah non.
Tout le monde continue à se faire suivre et agresser par des jeunes UMP en goguette, et à se sauver la mise. L’enfant-Sourcils se fait sauver la mise par sa sœur ; qui elle-même se fait sauver par Circé, qui elle-même se fait sauver par le SDF.
A un moment donné, la boucle est bouclée ; il n’y a plus personne pour sauver la mise à personne, et Jean-François Coppé réexplique encore une fois qu’il va tuer tout le monde. Mais surprise !!! (je mets plein de points d’exclamation pour faire un peu l’émotion du suspense, même si je sais bien que tout est perdu) les voisins arrivent et tuent les méchants. Oui-oui-oui.
Puis disent qu’ils vont les tuer, eux. Parce qu’ils ont une grosse maison.
(Une pensée pour le scénariste, qui a très certainement fait un AVC que personne n’a remarqué, l’anonymat du système).
Mais le noir leur RE-sauve la mise !!! (Alors que re-re-revoilà la sous-préfète). Ah ! Alors-ça-ça-tombe-bien-alors !
Du coup, Circé installe tout le monde à table et attend que la Nuit de la Purge finisse. Hop comme ça. Tous autour de la table -sans même un petit plateau d’amuse-gueule. A un moment, la blonde essaye de relancer un peu l’ambiance en tentant de nouveau de tuer un des enfants, mais ça tombe à plat (= Circé lui pète le nez).
Et puis, c’est fini.
C’est dans ces moments-là que je me dis que chroniquer vraiment des films pour vivre, ça a l’air cool comme ça, mais ça peut être potentiellement très, très pénible.
tout baigne même pour les gens qui se baignent !
(je glousse)
Amen.
Sinon avec Jamic on a vu RIPD, il effectivement vachement bien et un peu tuant pour les rétines même en 2D (Pendant la scène d’ascension tourbillonnante du héros j’ai pensé très fort à vous et Satana), mais il pose une question majeure :
Les abdos de Kevin Bacon, c’est vrai ou c’est un effet spécial ?
Non mais entre payer mes impôts ou devoir mater des films comme ça je sens comme une grande envie de payer mes impôts tressauter au fond de moi, là.
Qu’on me file un formulaire, limite. J’ai besoin de recompter mes parts.
Ce film a l’air gUénial !! Y’a une attaque de requin à un moment ou pas ?
Opopopop….
Du coup je sais même pas si ça vaut le coup de le tél.. de le voir ce truc…(déjà qu’il y a une Lannister dans le film et qui SURVIT en plus apparemment, alors que c’est bien connu, un bon Lannister est un Lannister mort [The North Remembers!])
C’est bien, entre vous et l’OC, ça me fait faire des économies…
J’attends avec impatience World War Z en résumé
(surtout que j’ai lu le livre [top])
(et que vu la BA, le scénariste a pas du le lire, LUI)
–> un bon Lannister est un Lannister mort –>
Faudrait dire ça à Martin, alors. Parce que visiblement, chez lui, cette phrase s’applique plutôt aux Stark (et, de préférence, mort dans des circonstances horrible).
Et je suis moins enthousiaste que ma chérie d’amour à moi que j’aime pour RIPD : c’est un bon divertissement, oui, mais c’est pas non plus transcendant et, surtout, c’est du déjà-vu-plein-de-fois.
D’ailleurs, la vraie question que soulève ce film n’est pas « Les abdos de Kevin Bacon, c’est vrai ou c’est un effet spécial ? » mais « Kevin Bacon est-il le fils caché de Clint Eastwood ? »
@Jamic
Je ne perds pas espoir que la tendance s’inverse…(j’ai voulu mettre une remarque mais je me suis dit que ça allait être un spoil. Le truc absolument énervant avec cette série/bouquin, c’est que tu finis tjs par spoiler qq’un qui a pas lu les 5 tomes…)
Kevin JambonCuit joue dans RIPD ???
J’ai beaucoup aimé les différentes appellations des méchants, jusqu’en l’apothéose finale de Jean-François Coppé… ^^
Ça m’a rappelé que moi aussi je me suis déjà tapé un film très nul en me faisant appâter par Ethan Hawke (qui regarde des vieux films dans son grenier et puis tout le monde meurt).
Bon, ceci dit, concernant le classement des raisons du choix des films, je suis obligée de cafter que le vrai n°2 est, en fait, la présence et la puissance de la clim’. On me la fait pas.
Très drole. J’ai presque envie de le voir ce film maintenant . En le prenant au quarante douzième degré (avec du rosé aussi).
Vous avez un avenir tout tracé de critique cinématographique, Impératrice.
Et magnifique référence à la cité de la peur.
Juste une erreur, c’est Cersei Lannister et non Circé!
Ben moi, comme expliqué là : http://petrol-kiwi.blogspot.fr/2013/08/trouillarde.html , le trailer m’a fait flipper.
Du coup, je suis ravie de lire une critique qui me fasse autant rire. J’en ai presque envie de voir cette dau- ce film.
@ Sans-visage
Là où j’en suis (fin du volume 9 de l’édition « de base »), il est arrivé un truc bien à Jon mais comme ce n’est pas vraiment un Stark, je ne sais pas si ça compte.
Du coup, je me demande bien ce que Martin va pouvoir lui faire tomber sur le coin de la gueule pour compenser ça.
(En fait, cette saga est super malsaine : dans les romans classiques, on lit pour savoir comment les héros vont se sortir des problèmes où ils sont plongé ; dans le TdF, on lit pour savoir comment ils vont pouvoir souffrir encore plus)
(Nous sommes de grands sadiques)
Vi vi, j’attends de savoir comment Cersei/Circé va finir…..
Quand je pense à tous ceux que j’aiamis bien et qui sont morts et ceux que je déteste (et le mot est faible) et qui sont tjs vivants…..
(Ceci dit, si on est à l’aise avec l’english, je ne saurais trop conseiller The Malazan Book of the Fallen de Steven Erickson.ça envoie du pâté sévère [OMG Coltaine <3] aussi et les 10 tomes sont parus en VO !)
Les debateurs sur GoT : Moi j’avais choisi Arya depuis le début, donc pour le moment je ne souffre pas trop.
Pi Sans-Visage je m’insurge, tous les Lannister ne sont pas à tuer, y en a un bien et un qui a l’air récupérable après encore une ou deux grandes claques dans sa gueule.
(Sinon ouais, ya Kevin Bacon, il a un rôle non négligeable, il le joue très bien et il ressemble effectivement de plus en plus à Eastwood)