- D’abord, je suis pas d’accord pour dire que je suis pompette.
- Après, mon copain de pompettage dit rien parce qu’il est lui aussi pompette mais sait très bien que j’aime pas qu’on dise que je suis pompette.
- Après, je réfléchis à ma stratégie. Est-ce que j’arrête de boire pour être moins pompette bientôt ? Ou est-ce que je continue pour être pompette toujours ?
- Après je vais faire pipi.
- Après, je décide qu’être pompette c’est bien, alors je reprends à boire.
- Après, au lieu de prendre la même chose que d’habitude, je regarde la carte des trucs à boire d’un air hyper concentré.
- Si concentré que mon copain de pompettage me dit : « eh, t’es pompette ! »
- Après, je dis non.
- Après, je retourne faire pipi.
- Après, je commande un truc improbable genre une soupe à la vodka, et quand le serveur s’en va je dis « EUH non ! Non, mais, une pinte, à la place, en fait, plutôt ».
- Après je fume des cigarettes dehors en attrapant la pulmonie (mais sur le moment ça me semble tout à fait sensé et bien, puisque je suis pompette).
- Après j’envoie des sms. Des sms pompettes.
- Après j’efface les accusés de réception et le brouillon en me disant qu’avec un peu de chance je vais oublier -ça marche jamais). J’aime bien aussi des fois envoyer des nouvelles à Satana qui est elle-même souvent pompette et à qui il arrive toujours des aventures incroyables (ou peut-être que c’est juste moi qui l’interprète comme ça. Quelqu’un avec de si petits bras, quand elle me dit qu’elle a lacé ses chaussures, à chaque fois je me dis qu’il faudrait en faire un film de M6. ) (Alors que bon, en même temps elle a de tout petits lacets, c’est pas non plus si impressionnant quoi.) (Pas comme l’enfant-bulle ou le gars qui a une seule jambe et qui décide qu’il va aller faire le tour du Kansas à vélo).
- Après mes contacts me répondent et je fais genre je vois pas du tout de quels sms ils parlent.
- Après je vais faire pipi.
- Après mes contacts me renvoient mes sms et je me rends compte que c’est pas si compromettant que ça (parce qu’au lieu de « rejoins-moi devant le troisième clochard du pont d’Asnières, oh oui mon gros fripon, je te fais des bisous partout sur ta peau douce », j’ai envoyé un truc qui ressemble plutôt à : « parchemine avant le têtard du point-nommé, og mtj, mmm fier lapon, je te dkjj el birny par-delà l’autoroute ». Et j’ai même pas la correction automatique, donc c’est quand même super étrange).
- Après j’accuse mon copain de pompettage d’envoyer des sms complètement improbables à mes contacts en faisant genre que c’est moi et que c’est pas très sympa.
- Comme il est très gentil et pompette et que ça fait 15 ans qu’il me connait et qu’il renonce d’avance, par réflexe, il s’excuse.
- Ravie de voir que mon potentiel de connasserie maintient mes proches dans un état de peur permanent, et peut leur faire renoncer à la moindre velléité de libre arbitre, je reprends à boire en me prenant pour Sauron.
- Après je vais faire pipi et je me rends compte que j’ai effectivement un peu l’œil de Sauron (jaune et injecté de sang) mais en double (des fois en quadruple).
- Après j’ai chaud extrême en endurant froidure (c’est-à-dire que je me la pète en citant Louise Labbé mais je suis surtout en train de passer de « un peu pompette » à « complètement imbibée »).
- Après mon copain de pompettage sent que je commence à sombrer alors pour me requinquer, il nous commande des grogs. (Cette étape est également connue sous le nom de : « Le Point de Non Retour Absolu »).
- Après on commence à se dire qu’on se comprend (« Naaaanmé, Jteuh krompend. Tavu. »).
- Après on boit des grogs qui sont pas bons du tout mais très chauds, et ça, ça tombe bien, parce qu’on est dehors et qu’il fait l’hiver et qu’on grelotte des coudes.
- Après je retourne faire pipi mais ils ont changé les toilettes de place et franchement, ce sont des aventures comme ça qui me font me dire que je suis carrément parée si jamais un jour il y a l’invasion des zombies, parce que quand même à chaque fois je parviens à remettre la main sur les toilettes et je ressors victorieuse -et souvent la braguette ouverte.
- Après j’essaye de comprendre pourquoi ce jeune homme si charmant et si cher à mon cœur qu’est mon copain de pompettage a pour réflexe de commander des digestifs après les grogs après les bières après les mojitos, mais c’est pas très grave parce qu’on se krompend, tvois ?
- Après on fait un bilan et on se rend compte qu’on a de nouveau passé une très bonne soirée, mais qu’en termes d’objectifs spécifiques (qui étaient au nombre de deux, c’est-à-dire 1) Ne pas trop boire et 2) Ne pas rentrer trop tard), c’est pas non plus tout à fait une réussite.
- Je retourne faire pipi.
- Après il n’y a plus de métro.
- Je retourne faire pipi.
- Après j’ai deux minutes de lucidité (une sorte de cadeau de Djézus parce que j’ai laissé ma place à un vieux dans le bus, probablement). Malheureusement, je m’en sers pour envoyer un sms très bien orthographié, celui-ci.
- Après mon copain de pompettage revient des toilettes et me demande si je suis encore en train d’envoyer des sms à la con et je dis que non.
- Après il ne me croit pas et je le prends super mal.
- Après il s’excuse (caaaar la Puissaaaaance est Mieeeeenne ! ).
- Après je lui fais un gros birnu cordial parce que c’est pas sa faute, il peut pas être parfait tout le temps.
- Après le bar ferme mais en même temps moi j’en avais un peu marre de cet endroit où les gens sont même pas foutus de savoir où ils rangent leurs toilettes.
- Après je me souviens que j’ai une réunion très tôt (ou la messe, ou une mission essentielle à accomplir chez Mr. Bricolage).
- Après on rentre se coucher chacun dans son taxi en essayant de pas faire le vomi malgré le petit sapin qui sent la vanille pourrie.
- Après j’arrive chez moi et tout le monde est bien content de m’entendre rentrer saine et sauve et chanter « je voudrais déjààààà êtreuh rooooi ».
- Après je prends une douche brûlante pour annuler les 5 heures passées dans le froid mais ça change rien, c’est trop tard, je suis malade.
- Après je me mets dans mon lit, et je reçois un sms hyper étrange et je me dis que quand même les gens ont que ça à faire d’envoyer des messages à 3 heures du matin à des gens auxquels ils ne sont pas supposés envoyer de messages.
- Après j’en déduis que les gens sont probablement bourrés pour faire des choses pareilles, et je me dis quand même, la jeunesse de notre beau pays part un peu à vau l’eau.
- Bande d’alcooliques.
Preums!
Moi des que je suis pompette, je chante Bowie, Prince ET Marvin Gaye. Je suis la seule?
Wonderful list imperatrice!!!
On dirait que vous étiez l? ? ma soirée d’hier soir.
Sachez d’ailleurs des fois que ça vous soit utile un jour que le whisky fanta c’est dégueu.
Moi quand je suis pompette, j’envoie pas de SMS, je suis trop occupé ? raconter ce qu’on écrit dans les SMS directement aux personnes intéressées, après je dis "Eujrigoooooolehips" ce qui pourrais se traduire par "je tente un trait d’humour fin et délicat huhuhu".
Après je danse avec mes bras partout.
Après j’essais d’expliquer ? quel point je suis super cool quand je suis bourrée parce que je reste digne et discrète. Oui c’est digne et discret de sauter dans les flaques en escarpins, en chantant "Mimi Cracra".
Après je pouffe en disant que la pièce tourne, je m’allonge et j’essais en m’endormir en comptant mes yeux.
Troiz au fait.
Oh moi j’ai jamais le réflexe d’envoyer des SMS pourtant je suis sure qu’ils seraient très drôles.
Oui car quand je suis pompette, je suis terriblement drôle et spirituelle.
Et bilingue aussi. Trilingue même selon les gens avec moi (vous devriez entendre mon japano-anglo-français qui est un merveille après deux bouteilles de mauvais vin rouge chilien ou(et) une carafe de saké)
Après la 38, je croyais que vous viviez tout deux dans des taxis et je comprenais soudain le "onskomprend tva". Pasque avoir un ami qui vit aussi dans un taxi, surtout avec le sapin magique du même parfum, ça doit créer des liens forts au-del? de la pompétude. En fait. Mais après, j’ai compris que non, vous alliez pas vous coucher dans des taxis et mon illumination soudaine concernant l’essence de cette amitié en a été toute… bé, réalcoolisée, du coup.
Le whisky-fanta dégueu, jamais testé, mais maintenant je sais que l’eau directement après la bière (oui, de l’eau, oui, quand ils ferment, qu’ils veulent plus servir ? boire, mais que quand-même ils veulent bien te donner un verre d’eau -tiède), ben ça fait gerber.
A vau l’eau…? vau l’eau…C’est vite dit !
La subtile étape entre "pompette" et "saoule" est toujours très floue. On ne sait jamais ? quel moment elle survient. Par contre, c’est quand survient le taxi qu’on a intérêt ? se resaisir sous peine de rentrer ? pied avec son équilibre aléatoire en bandoulière.
Note pour plus tard : ne pas oublier d’envoyer des SMS pompettes.
Et sinon, impératrice, on peut s’inviter ? une de vos charmantes soirées ?
Pompette, je connais mais bourrée, connais pas!
Ici, entre nous, je peux dire que j’ai été dans des états très étonnants dus ? des substances diverses il y a moultes années mais l’alcool spa possible, après pompette, c’est malade.
Je suis Meriem, moi après "pompette" c’est "endormie". Et encore, mon "pompette" est bien moins fun que le votre