Comme ma vie n’est qu’une succession sans fin d’aventures toutes plus incroyables les unes que les autres, surtout en ce moment, je me suis dit que vous ne me pardonneriez jamais de ne pas vous en raconter au moins une.
J’ai pris un train. WOUHOU AH PARIS PARIS SON LUXE ET SA FÊTE !!! (En vrai, en ce moment il ne n’arrive rien, entre autres raisons parce que je passe mon temps à bosser comme une abrutie, du coup j’essaye de glamouriser un peu le tout à coup de majuscules) (non mais en vrai restez parce qu’il y a une chute à cette histoire une fois n’est pas coutume, avec du SEXE, des LIAISONS INTERDITES, du SUSPENSE et des BISOUS.) Donc, j’ai pris un train. Un vieux train bien pourri avec les radiateurs qui sentent les chips à la momie beau TER tout neuf. Qui était plongé dans le noir. Il était plongé dans le noir quand je suis montée à bord, et il est resté plongé dans le noir quand il a démarré.
Le contrôleur a fait son annonce pour nous souhaiter la bienvenue et nous annoncer les gares desservies -au cas où, pour faire la surprise, finalement on aurait changé de destination pour aller à Acapulco. Il n’a rien dit sur le fait que tout son train était plongé dans le noir. Ensuite il a refait une annonce pour dire que si on n’avait pas de billet, c’était le moment de venir le voir, attention, et étiquetez bien vos différentes armes à feu et explosifs pour éviter les confusions. Toujours rien sur le fait que le train était plongé dans le noir, et que partir à la recherche d’un contrôleur noir sur noir donc INVISIBLE (j’ai rien contre le noirisme mais y’a des fois faut reconnaitre que c’est pas très très pratique), dans un vieux train pourri pour chercher un hypothétique contrôleur pour lui demander un billet tarif majoré sa mère alors que clairement, comme le train était blindé et dans le noir, on pouvait parier à 2000 contre 1 (je dis ça au pif j’ai jamais compris le principe des cotes) qu’il n’y aurait aucun contrôle, ç’aurait été un peu con. On a fait les deux premiers arrêts, dans le noir. Ce sont les gens qui essayaient de trouver où s’asseoir à la lumière faible des deux pauvres lampadaires des gares minuscules, qui étaient ravis. A chaque fois, le contrôleur (que nous appellerons Denis) faisait son message de bienvenue, consciencieusement, comme si de rien n’était. Denis était dans le déni (ahahah, vous regrettez pas d’être venu lire des phrases de huit cents mots hein ? ). Le plus total.
Et pendant ce temps, me demanderez-vous ? (Puisque vous êtes des petits curieux) (et que cette histoire est d’ores et déjà parmi les plus haletantes que vous ayez jamais lues.) Pendant ce temps, que se passait-il dans un TER de vendredi 18h30 plongé dans le noir ?
A peu près la même chose que dans un car de voyage scolaire.
Quand il fait noir, les gens font des bêtises (j’étais allée dîner au restau Dans Le Noir il y a des années, mes voisins s’étaient mis torse nu. En vrai hein, j’avais tâté. Après ils avaient dit qu’ils avaient aussi enlevé le bas mais j’avais pas tâté, je mangeais à moitié avec les mains et imagine c’était une feinte et ils avaient gardé leurs jeans pleins de bactéries du métro ??! Yuuurk).
Et ENFIN et là ATTENTION l’événement passionnant, quand les lumières se sont rallumées y’a deux collègues qui étaient en train de se palper des bouts pas trop discrètement sous leurs manteau posés sur les genoux, exactement comme en voyage scolaire. HAAAAAAN ! (Non mais soyez sympas avec moi, faites « haaaan » aussi un peu devant votre écran, je vous assure que j’étais trop contente que Bernard et Sonia se caressent la nouille en scred,j’ai pensé à vous direct en me disant : « Louée soit la Grande Rillette, enfin un truc à raconter sur le Beulogue », et en plus si vous voulez tout savoir, après Bernard et Sonia sont descendus du train et sur le quai y’avait un gars qui attendait Sonia avec un môme et une alliance et je crois bien que c’était lui, le propriétaire de la nouille officielle de Sonia, et pas du tout Bernard, si vous voyez c’que j’veux dire et par la malepeste, j’espère que je vais avoir un lupus ou croiser un poney dans l’ascenseur parce que là en termes d’innovation narrative je veux pas m’auto-dénoncer mais on sent que la fin du monde approche).
HAAAAAAN !
Merci, Ninita :p
Rhooooo
Ça m’émeut, votre soutien, si vous saviez. En échange, je suis présentement le nichon à l’air devant la fenêtre ouverte, à espérer attraper une pulmonie pour aller chez le médecin, en espérant qu’il se passera quelque chose de passionnant dans la salle d’attente.
spas vrai ?! haaaan
HAAAAAAN !!!!
Cette histoire me laisse sur ma faim ! A quand la suite ! Denis a-t-il dit quelque chose quand la lumière s’est rallumée ? L’Idylle de Bernard et Sonia a-t-elle survécu à son exposition à la cruelle lumière de la réalité non secrète ? Le contrôleur était-il réel ?
HAAAAANNNN ! no way comme on dit dans le jargon !
HAAAAAAN ! Incredibeul ! Et comme c’est touchant de penser à nous quand des gens se tripotent. Enfin je crois.
HAAAAAAAAN !!!!!
(Je suis fou, j’ai droit à plusieurs points d’exclamation)
Pas mal, mais ça manquait singulièrement d’explosions. Sauf si on compte l’évidence qui nous saute à la figure, bien sûr.
Oh vouiiii, un lupus !
HAAAAAAAN !
Mais que de suspense … de pacion !
Tata Jeanine aurai été ravie d’être là,elle aurai pu prodiguer de bons conseils sur la tripotade discrète en milieu adultère mais sombre.
Non mais moi je crois que vous pouvez raconter ce que vous voulez, votre phrasé et votre vocabulaire sont tellement drôle que ça serait ok pour moi !
C’était le communiqué en hommage à la journée du premier degré.
HAAAAAAN
Alors sur le même thème, je vais vous raconter une petite histoire, qui s’est passée un jour que je préciserais pas, disons il y a plus d’une semaine, et moins d’un mois.
Donc. On est le soir, je rentre du travail, dans ma modeste demeure. Tout ceci dans la capitale quand même, pas chez les ploucs (ce qui naturellement à son importance dans ce qui va suivre).
Il n’est pas très tard pour une fois, un peu avant 21h, il fait gris et sombre, je m’engouffre dans une rue voisine de ma destination et qui se trouve sur mon itinéraire. Les lampadaires éclairent la rue, d’une lueur pas très vive et plutôt jaunâtre.
Je passe devant un véhicule stationné, de standing ostensiblement modeste (un genre de Fiat Panda pas neuve DU TOUT). (Et qui était peut-être même imatriculé en province, pour ajouter le déshonneur à l’indignité, mais j’ai pas pensé à vérifier).
Et là, soudain, j’avise que la voiture n’est pas vide, mais qu’une personne, dont la carrure indique soit un homme, soit une ex-championne olympique de RDA élevée au hormones, est assise à la place du conducteur, et d’un ; et de deux qu’une deuxième personne est assise sur le siège passager, penchée, la tête posée au niveau des hanches du conducteur et ses longs cheveux étalés tout autour.
Bref, à l’heure ou les mémés sont encore susceptibles de promener kikis, ou d’innocents enfants de sortir se distraire en crevant quelques pneus de Vélib, des gens se montrent sans vergogne dans des positions équivoques. Voire scabreuses. En plein Paris !
HAAAAAAANNNNNN !
Z’avez pris le TRAAAAAIN !
Haaaaaan!!!!!