La cuisine, c’est important.
Non pas la bouffe -enfin si, aussi.
Mais la cuisine, en tant qu’espace, c’est important.
Déjà, parce que ça signifie normalement que tu es arrivé à un niveau de richesse suffisant pour pouvoir avoir une cuisine. Ce qui n’est pas forcément évident. Après, tu peux aussi décider toi-même du niveau de richesse que tu dois atteindre. T’es pas obligé d’avoir la cuisine de Bree Van de Camp (oui, j’ai commencé Desperate Houswives, enfin re-commencé, c’est une longue histoire qui, vous le croirez ou non, implique du porno amateur).
Moi je m’estimerai riche et embourgeoisée et comblée le jour où j’aurai un côté de pièce dédié à la nourriture (avec un frigo et une plaque de cuisson et un plan de travail, je sais, je suis une grosse connasse matérialiste).
Mais une fois que tu arrives à ce stade de plénitude cuisinière hein ?
Eh bien tu te rends comptes que le bonheur est un leurre et que nous sommes condamnés, ou au conflit nucléaire, ou à la solitude.
OUI, tout à fait.
Parce qu’il suffit que d’autres gens s’approchent de ton précieux pan de mur pour foutre le bordel.
Non mais sérieux, je vous fais la liste et vous me dites s’il s’agit de comportements normaux.
-Voir deux boîtes d’œufs, se dire qu’on va mélanger le contenu (et donc mélanger des œufs frais et des œufs durs. Les œufs durs que j’emporte au taf pour les jours où j’ai pas le temps de manger. Pimp ma pause déj ! (non je plaisante, j’ai rien demandé, merde)
-refermer soigneusement les bouteilles de lait vides et les remettre à leur place. Ça a la silhouette de la bouteille de lait pleine, ça ressemble à une bouteille de lait pleine, mais c’est vide.
-dire que tu achètes des trucs dégueus (du lait de soja, du cottage cheese), se moquer, et les bouffer quand tu as le dos tourné (combo : en laissant les contenants vides bien au frais)
-quand tu as réussi à trouver un sac plastique propre qui n’a touché ni le dehors ni le métro ni le tapis de caisse sur lesquels les gens posent des trucs pleins de bactérie, que tu as mis ton fromage dedans, et que tu as fait fermé le sac (avec un nœud simple hein, je fais pas du bondage brésilien sur ma bûche de chèvre), le défoncer par en-dessous comme une grosse souris bourrée
-laisser le beurre ouvert pour qu’il puisse devenir bien jaune et aromatisé-au-frigo (mais si, cette odeur vaguement métallique et pourrie) OU ALORS « refermer » le beurre en froissant le papier alu autour d’une seule main, ce qui 1/ ne protège pas le beurre 2/ t’en fout plein les doigts, 3/me pète les coudes
-Laisser des trucs bons pourrir (- »mais, tu manges pas la quiche au gras que je t’ai faite ? « - » ah non tiens ! Peut-être demain. - »Ça fait huit jour qu’elle est sous ton nez, connard. A ce stade, elle a organisé des élections démocratiques. « ) , puis soudain être pris d’une sorte de frénésie du CUL et tout jeter, y compris MES miogourts à l’or de brebis, deux jours avant qu’ils soient périmés, FOR FUCK SAKE
-Terminer les pâtes, le riz, le sucre, le thon en boîte (genre les produits de base) et ne pas le dire, non, shhht, garder l’info au fond de toi tel un doux secret DE RELOU
Non mais sérieusement, à mon avis les gens comme ça faut les emprisonner de façon préventive, et on verra s’ils laissent le beurre ouvert, FAIT CHIER.
Hum.
Dites, heureusement que je suis pas du genre à régler mes comptes par blog interposé.
Heuuu mon choli papillon aurait il une double vie?
et celui qui coupe le beurre de manière anarchique, qu’après les graduations des grammes elles veulent plus rien dire et t’es OBLIGEE de peser ce putain de beurre….
C’est vrai que je referme jamais le beurre. Mais je savais même pas que ça pouvait prendre un goût de frigo O_o
Alors autant je me moque un petit peu pour le sac qui ne doit rien avoir touché (oui je sais, je serai punie jusqu’à toujours et je le mérite), autant je dois soutenir l’Impératrice à propos du beurre. Ca choppe toutes les odeurs du frigo, il faut une boite à beurre sinon c’est degueu!
Ou alors, puisqu’on a la richesse et la gloire d’avoir tout un endroit de l’appartement dédié au faisage de manger au gras avec frigo, on peut aussi acheter une truffe, la laisser à côté du beurre ouvert et là, du coup, le beurre, au lieu de prendre le gout du frigo, il prend le gout de la truffe. Ça marche aussi avec les œufs durs ou frais par ailleurs, quel que soit le nombre de boites.
Mais bon, faut aimer la truffe.
(Ce com a été sponsorisé par l’amicale de la truffe et Elleraconte pour les virgules truffières aléatoires).
Alors là je m’insurge
le beurre ça ne va pas au frigo, il faut le laisser dans la cuisine sinon il est dur et donc pas tartinable.
Je plussoie la boite à beurre
… et je devance des remarques mal avisées, chez nous, vers l’ouest, le beurre n’a pas le temps de rancir, il est mangé trop vite pour cela ( et par plaque de 500gr).
Et il est salé (sinon ce n’est pas du beurre c’est du gâchis de gras (et on n’aime pas le gâchis).
je m’esbaudis : je viens de découvrir grâce à toi qu’il existe un site qui s’appelle « beurre.fr » et qui raconte tout sur le beurre.
Je suis occupée pour au moins 10 minutes.
http://www.beurre.com/conservation-du-beurre/
et sinon pour les oeufs durs – pas durs, le marquer sur la boite pê ?
enfin c’est juste une idée comme ça…
humm humm
bon
non rien….
(sérieux quoi, du beurre salé……)
Ce comportement, c’est de la provocation. Il faut envisager des représailles.
Que voilà un article fort à propos que je m’en vais imprimer et afficher sur mon frigo à moi. Avec mes aimants de Londres que vous seriez gentils d’arrêter de mélanger. Ils sont artistiquement disposés selon un code couleur fort harmonieux et surtout FORT PRÉCIS.
Mou : Épousons nous et partageons notre cuisine dans laquelle PERSONNE ne pratiquerait l’anarchie du beurre pas coupé selon les graduations.
Ninita : Pour l’odeur de frigo, recette simple : combinez le beurre pas fermé et une bouteille d’eau pas fermée non plus. Buvez un verre de cette eau. Vooooooooooooiiiiiiiiiiiiilàààààààààààà. Vous avez une eau aromatisée au frigo. Et c’est dégueulasse.
Oui je suis légèrement sensible du frigo. Mais j’en ai suffisamment bavé pour l’avoir mon frigo dans mon coin de pièce, alors un peu de respect merci.
Ici j’ai la version: tout petit morveux dans la cuisine qui geint pour avoir des patates pas cuites / tend la main vers les trucs qui brûlent / s’arrime à mes jambes quand je fais une manoeuvre dangereuse / fait une soirée mousse avec le paquet de farine / ajoute les coquilles d’oeuf bien écrasées dans la pâte quand je tourne le dos / pleure quand je mets la préparation au four. Du coup, je me brûle ou je me coupe (tout occupée que je suis à empêcher le(s) morveux de se brûler ou se couper).
Et à la fin, quand la progéniture a le mauvais goût de réclamer du pain sec plutôt que manger la pizza maison préparée avec amour, j’ai un tout petit peu les nerfs.
Un demi citron ouvert d’une part, du café (poudre) dans une tasse d’autre part, il parait que ça aide. Et aussi, le nettoyer régulièrement, mais c’est bien relou quand il est au niveau du sol.
« Ça fait huit jour qu’elle est sous ton nez, connard. A ce stade, elle a organisé des élections démocratiques ».
GLOUSSE !!!
Sinon je suis d’accord avec tout, et je vis en colocation avec des gens qui partent en vacances en laissant leur litre de lait entamé tout seul.
Voilà.
Par chez nous, ce sont plutôt les légumes qui ont tendance à rester dans le frigo pour les Siècles des Siècles.
Il ne faut pas vivre avec les gens. Jamais.
En fait, oui, comme Henriette.