L’égalité des sexes, la cause de nos échecs amoureux ?
Un bien bel article d’Au.féminin (non, pas le .conne, l’autre).
Morceaux choisis !
Dans une société qui vise l’égalitarisme, les hommes et les femmes ne se reconnaissent plus : les premiers se féminisent, les secondes se masculinisent. L’image que nous renvoie le sexe opposé est-elle vraiment en phase avec les attentes profondes et animales de chacun ? Est-ce plus difficile de rencontrer l’amour et construire une histoire aujourd’hui ? Réponses.
Alors, en cas de doute, si tu as du mal à reconnaître, l’homme c’est celui qui continue à être payé plus à compétences et expérience égales. Aussi, il occupe 90% des postes à responsabilités.
Aussi, il peut faire pipi partout (et en général, il ne s’en prive pas)
« Des hommes qui se féminisent… »
Je propose qu’on ne commence pas à s’arracher les cheveux tout de suite sur ce qui est supposé caractériser la Fâme et la Féminitay. Hein. Sinon on n’aura jamais assez de réserves pour tout survoler.
« Selon une étude IPSOS / aufeminin réalisée en 2011, les valeurs des hommes se féminisent. Leur part de « nana » se réveille et s’assume. Ils prennent soin de leur apparence et partagent leurs histoires de cœur entre eux comme le souligne Marc Esposito dans une interview pour le Point.fr à l’occasion de la sortie « Le cœur des hommes 3 » : « Les hommes se sont féminisés, ils se font la bise entre eux, ils se racontent leurs histoires de femmes. » »
Et donc, se faire la bise comme Tony Soprano et exprimer ses sentiments, c’est un truc de « nana ». La science avance, c’est formidable.
« Côté paternité, les hommes choisissent aujourd’hui le fait d’être père et sont des papas poule. »
Contrairement aux milliards d’enfants nés jusqu’ici, qui étaient systématiquement le fait de femmes fourbes et traîtresses qui font des enfants dans le dos aux hommes, les pauvres. Qui sont donc désormais tous des « papa poules » (je ne dis rien sur cette expression pourrie qui sous-entend que si tu veux t’occuper de tes enfants, tu renonces forcément à ton pénis. Mais tu gagnes un bien beau croupion). C’est d’ailleurs pour ça que dans les cas de divorce, la garde est attribuée à 85% aux hommes. OH NO WAIT.
« … et les femmes se masculinisent »
(wannagain)
« Toujours selon la même étude, les femmes se masculinisent. »
Tout comme les hyènes, elles développent des clitoris hypertrophiés, et imposent par la force une société matriarcale. (Ah non attendez, c’est pas ça, c’est mon vieux fantasme qui resurgit à chaque fois qu’un gros relou arrive dans mon open-space en disant « coucou les filles ! » comme s’il débarquait dans une soirée pyjamas de prébubères -alors qu’il dit « bonjour messieurs » à l’équipe d’à-côté.) Bon, alors du coup je ne sais pas trop ce que ça signifie.
Dans le domaine pro, elles affirment un attachement plus fort à certains objectifs souvent attribués aux hommes, comme l’importance de gagner de l’argent,
Alors qu’être une femme signifie… s’obstiner à fonctionner avec un système de troc ? Se faire entretenir ? Echanger une pipe contre un loyer ? Eh dis donc, on vit dans le même monde que les hommes, en fait. Et on a le droit d’avoir un compte en banque sans autorisation paternelle, yipiiii !
« d’avoir de réels objectifs de carrière et de prendre des risques. »
Mais OUI, les amies ! on est juste moins payées pour, et si par le plus grand des hasards, dans un couple hétérosexuel, c’est le père qui décide de prendre du temps pour garder les mômes, on passe pour des sous-merdes ! Yeah !
« Concernant leurs relations et leur(s) vie(s) sexuelle(s), les femmes assument aujourd’hui l’infidélité, osent dire qu’elles veulent du sexe pour du sexe. « Les femmes ressemblent de plus en plus aux hommes dans leur mode de consommation amoureuse. Elles fonctionnent comme des mecs, elles sont plus prédatrices, plus chasseuses et conquérantes » nous dit Camille Saféris, auteur du dictionnaire « femme – français » aux éditions de l’Archipel. »
C’est TERRIBLE. Les femmes parviendraient ENFIN (tout ceci est très inédit hein, ça ferait deux-trois mois, pas plus) à se débarrasser un tant soit peu de la pression sociale et de la culpabilité christiano-mes fesses pour assumer qu’elles aiment à trombiner des muqueuses. J’ai envie de dire : champagne ! Attention par contre, j’ai comme la vague intuition que ça va entraîner le déclin de la civilisation occidentale.
« Aujourd’hui, nous nous habillons comme des hommes, nous éclatons au pieu comme des hommes, bossons comme des hommes, et ? Et eux mettent de la crème hydratante le matin et pensent à manger leurs cinq fruits et légumes par jour, c’est important pour leur ligne. »
Si c’est pour le coup du décret qui interdisait le port du pantalon, il a été annulé en 2013. Grande année ! Sinon, je suis assez bien placée pour reconnaître une généralité (je sais, j’en ai même fait un horrible livre sexiste), et celle-là, elle est pas mal. Avec toujours ce double effet Kiss-Kool qui fait que la Fâme ne peut pas atteindre le régime réservé aux Zhôms sans que les Zhôms en questions se mettent à s’épiler les coudes et à se comporter comme des danseuses de ballet (et à avoir la peau sèche, apparemment).
Hommes et femmes, avons-nous donc du mal à nous reconnaître désormais ?
Faut des petites pochettes avec le nom comme les enfants voyageant non accompagnés (dans le grand monde moderne inconnu et aux repères brouillés) . Je trouve ça très cocasse le côté inédit de l’interrogation. Parce que jusqu’ici, tout ça se passait comme dans un rêve. Aucun souci. Aucun souci entre êtres humains au global, hein, d’ailleurs. Aucune nuance dans l’appréhension du monde, l’interprétation des textes religieux ou le sens dans lequel enrouler le PQ. Nan-nan-nan. Tout était parfait. Il n’y avait potentiellement entre les humains que cette dissension définitive : les mitt-bite, les nicht-bite, et les gougères étaient bien peignées.
A comprendre qui est l’autre et ce qu’il attend de nous ?
Notez bien cette phrase, c’est la seule qui ne m’a pas fait sauter un plombage. Tous les articles sur « la séduction », qu’ils soient passéistes, drôles, innovants ou à vomir, se résument en cette unique phrase. L’autre, c’est le bordel. Mais c’est chaud et moelleux. Mais c’est le bordel. Mais c’est chaud et moelleux. Mais c’est le bordel .
Qui se ressemble se désassemble ?
Un soir, on entendait deux jeunes discuter dans le train : « Tu crois que ce sera quand la fin du monde ? » demanda l’un. « Quand les femmes parleront comme des bonhommes et que les hommes se maquilleront ! » répondit l’autre.
Il faisait beau en ce matin de 1937.
On s’interroge.
On n’a pas pour réflexe de plaindre ces deux abrutis qui souffriront mille morts si un jour ils réalisent qu’ils aiment mettre du mascara et qu’une femme qui sait discuter les résultats du rugby c’est cool. Non, à la place, on s’interroge. On se dit qu’on a 3000 signes à pondre et qu’on préfèrerait de loin prendre un bain chaud ou regarder des photos de bébés-paresseux sur le Internet. Alors on se dit que c’est pas grave, on va écrire n’importe quoi, hophophop, plié Ginette.
Non pas sur la fin du monde mais peut-être sur la fin d’un monde : celui des relations amoureuses.
On est un peu stone, Bernardo.
L’indifférenciation sexuelle ne casse-t-elle pas les codes de l’attrait amoureux ?
Je pense qu’il suffit de regarder les ados émos en slip avec la même mèche ridicule, les mêmes petites fesses en taille 32 et les mêmes goûts de merde se rouler des pelles de mort-de-faim dans le métro pour répondre que non. (Je dis rien sur le fait que tu peux aussi aimer des gens qui ont les mêmes génitaux que toi hein, ça risquerait de faire exploser la matrice, déjà que l’article traduit un étage de doute profond, je voudrais pas en rajouter une couche. )
Les difficultés amoureuses actuelles – trouver et garder l’amour – ne sont-elles pas dues aux ressemblances hommes femmes qui s’imposent ? Hommes moins virils, femmes plus indépendantes, vers une androgynie qui tue le désir de l’autre ?
Sinon, pour rappel -je schématise vite fait-, avant que l’humanité ne perde la tête et ne laisse aux femmes assez de latitude pour conquérir les droits à la contraception, au travail, et -quelle bande de petite friponnes !- au vote, tu te mariais parfois par amour, parfois pas du tout. Par exemple, si tes parents avaient des terres cultivable, mais pas de fils, hop, tu te mariais avec un type qui avait de grands bras, et le problème était réglé (pour les choux-fleurs). Ou éventuellement, tu fréquentais vite fait, on est jeune on danse la java, pis tu tombais enceinte, du coup baaaah… eh oui, tu te mariais aussi, gagné. C’était le bon temps, j’ai envie de dire ! Et puis ? Eh bah tu restais mariée hein. Avec un peu de chance t’avais pas la peau sèche, le type te battait pas, vous faisiez les jours ensembles et puis la vie. C’était un peu comme aujourd’hui la chance et les efforts. En gros : le loto. Sauf que si tu essayais de rejouer on te chassait du village.
Ce que veulent les femmes
Nous attendons tout et son contraire en amour.
Certes.
C’est-à-dire ?
Excellente question. Comme « on » ce sont les fâmes, et que je suis moi aussi une fâme, j’ai hâte de savoir !
Nous voudrions que les hommes fassent la vaisselle, s’occupent des enfants,
Ah ouais tiens, ça ce serait cool ! (Moi jveux rien dire sur mon papa qui est le plus fort du monde, mais il le fait déjà, ça. Ptin oh, eh, c’est peut-être pour ça que je suis une relou qui se sert de son droit à utiliser l’alphabet et qui trouve que se faire éjaculer dessus par un beau à 9h du matin dans le métro n’est pas un compliment ! Famille de merde. Je le savais, que tout était de leur faute !).
qu’ils nous crient des je t’aime en bas de nos fenêtres.
… Moi si un jour j’ai des enfants j’en aurai avec quelqu’un qui m’aimera aussi en haut des portes et à côté des escaliers. C’est te dire la soir d’absolu de la fâme. Pardon, de On.
Mais attention : qu’ils soient à côté de ça de vraies « bêtes viriles », qu’ils tranchent,
OH OUI DU SAUCISSON
prennent des décisions
Ah bah y font c’qu’y veulent, hein
et nous protègent.
Hm. *
Parce qu’un trop plein de sensibilité, gentillesse ou disponibilité, ça nous ennuie.
Ah ?
Alors voilà, on les voudrait virils.
Oh.
Mais gentils.
Aaaah.
Mais virils. De tendres rockers, en somme.
Aaaawwww !
Un mec qui change une ampoule en a plus sous le capot qu’un mec qui sait réciter des alexandrins. Il faudrait pour nous plaire qu’ils aident à la maison mais qu’ils continuent de nous faire l’amour sur la table de la cuisine après voir passé l’éponge.
… Bah c’est pas exactement ce que les Zhôms sont supposés attendre de On ? Décidément, On se prend pas pour du caca.
Je vais écrémer un peu, parce qu’ensuite ça se perd en métaphore aussi improbable que filée, type :
Nous espérons un prince sur cheval blanc, mais pourquoi pas le repeindre si ça nous chante et surtout, le conduire.
Les hommes ne savent plus comment s’y prendre avec nous
(…)Ils ne savent plus si nous venons de Vénus. Nous ne savons plus vraiment s’ils viennent de Mars.
Alors si tu viens du Maine et Loire, je te raconte même pas.
Où va l’amour ?
Mais à vau l’eau ma bonne dame, à vau l’eau !
(…)
Finalement, pour mieux se comprendre, il reste sans doute à mieux s’exprimer et individuellement.
Jeanne-Brunehulde a pondu ses feuillets, elle se sent soulagée.
Parce que l’amour va où nous décidons de le mener. En montrant le chemin – espéré – à l’autre, de nouveaux codes se créeront. C’est en affichant des partitions claires que nous composerons ensemble, ou plutôt à deux. Il n’y a pas de « les femmes attendent ça » et « les hommes attendent ça ».
Et là, un truc fou : finalement, on se dit tous que les généralités sont un gros paquet de conneries, même si elles nous font souvent bien poiler, et On est d’accord avec Jeanne-Brunehulde. Comme un moment fugace de connivence.
Il y a de « Je veux ça et si tu veux la même chose, alors viens faire un petit tour par chez moi ».
Aaaand now it’s gone.
(Parce que du coup je ne vois plus que ça : )
» Il faudrait pour nous plaire qu’ils aident à la maison mais qu’ils continuent de nous faire l’amour sur la table de la cuisine après voir passé l’éponge. »
Mon dieu cette crise de rire .
…
Là je réalise que ce que Jeanne-Brunehulde présente comme le rève irréalisable d’une génération de « On » déboussolées, c’est un petit peu ce que j’exige comme minimum vital pour toute relation, y compris aps sexuelle : des gens/tes sympas, qui font des efforts et avec un minimum de caractère.
Ça doit être lié au fait que j’ai des parents aussi tordus que ceux de l’Impératrice.
(Sinon, euh, depuis quand c’est devenu l’Epreuve Ultime de la Virilité de savoir changer une ampoule ?)
D’autant, chère Impératrice, que si vous vous arrachez les cheveux, vous risquez la chauveté et donc de vous masculiniser.
… Je… je crois que j’ai perdu quelques neurones en lisant la prose de Jehanne-Brunehilde, malgré les clairvoyantes explications de l’Impératrice.
Dites, Impératrice, moi j’ai cherché la petite étoile que tu as mise là :
Mais j’ai pas trouvé. Et du coup je suis triste. J’aime les petites étoiles, et la vie est déception.
Tempérée de rire consterné en constatant que cet article dit « Ô Dieux, la situation est catastrophique, jouez ici un air d’apocalypse et de violon, l’amûr n’est plus » pour conclure qu’en fait, si on en parle un peu et qu’on s’ouvre entre gens (en tout bien tout honneur, il va de soi), tout ceci n’est finalement pas si grave.
Et SURPRISE, ça peut s’adapter à plein de situations de la vie courante !!!
On communique un peu, et HOP sé MAJIK, on se comprend, d’un coup ! Qui l’eût cru ?
Deja, les nanas aussi peuvent faire pipi partout si elles veulent. C’est tout aussi degueulasse que les mecs.
Deuxio « une fille au masculin, un garcon au femin. Et on se prend la main »… Jusque parce que bon quoi.
Et troisio j’ai arrete de lire a « clitoris hypertrophié ». Vraiment?
(Alors d’abord, bonjour et du birnu à tous, ça fait ouat’mille ans que j’ai pas posté un commentaire mais je lisais en sous-marin pendant tout ce temps) (là je refais surface, faut que je fasse le plein) (de rillettes)
Eh ben écoutez, elle raconte plein de cornichonneries cette Jeanne-Brunehulde mais au moins elle a le bon goût de finir sur un peu de bon sens – même si vouzémoi aurions plutôt commencé par là. Ca me paraît assez rafraîchissant après le nombre d’articles de magazines féminins qui en arrivent immanquablement à cette conclusion : si je suis avec un gros blaireau, c’est normal, et si je suis célibataire, c’est que je devrais peut-être donner leur chance aux gros blaireaux (plus dans la veine Tata Jeannine en fait), et, oui, s’enguirlander avec l’autre tous les quat’matins sur le fait qu’il nous laisse faire le ménage, c’est ça l’amûr.
Bon après, faudrait peut-être qu’elle arrête de lire Béatrice Bourges et ses merveilleuses affiches représentant un petit garçon en Zorro et une petite fille en fée : « Laissez-nous nos stéréotypes de genre ».
Mais OUI !
Si je suis célibataire (et être célibataire, C’EST PAS BIEN, c’est le Mal, c’est la Tristesse, c’est le Désespoir, il n’y a guère que les sorcières pour oser être heureuses toutes seules) c’est parce que les différences hommes-femmes s’estompent. Du coup, quand un type me drague sans m’attraper par les cheveux et me trainer dans son antre en éructant des onomatopées gutturales, je jamais très sûre de ce qu’il porte bien le péni. La prudence prend alors le dessus (on ne sait jamais, imagine, je tomberais par inadvertance dans le lesbianisme) et je prends mes distances. TOUT S’EXPLIQUE !
En fait c’est rigolo mais J-B (sont trop longs vos noms du 17ème, siècle ou arrondissement je sais plus, impératrice)elle dit juste à la fin que ce qu’elle racontait au début, en fait c’était des généralités donc c’était de la merde.
Elle se fait un débat à elle seule donc.
Mais elle a pas tort la gourgandine pour le coup de l’amour après avoir passé l’éponge. D’abord parce les miettes se collent à la confiote du p’tit dej. Ça fait des fausses plaques purulentes sur les fesses, c’est pas sexitude du tout.
Ensuite,je déteste qu’il me fasse l’amour pendant qu’il passe l’éponge. Les mecs arrivent jamais à faire bien deux choses à la fois (généralité). Moi non plus d’ailleurs (contre-généralité qui renforce la théorie de la masculinisations des femmes => doute existentiel)
Tout s’explique : si Ninita a jeté son dévolu sur moi, ce n’est pas tant pour profiter de mon salaire et de mon appartement que parce que je fais la vaisselle et que je passe l’éponge sur les tables !
(Bon, par contre, pour ce qui est des cochoncetés sur la table de la cuisine, ça attendra qu’on ait une cuisine plus grande et une table plus solide)