Dead sea 10

Il faut d’abord savoir que c’est Krazy Litty qui a tranché (on hésitait entre ça  et un film sur « des nazis qui reviennent d’un continent caché au centre de la terre »).
A sa décharge, le pitch incluait les termes « marine biology« .

Bref, si vous voulez embarquer pour un grand huit émotionnel (sachant que l’émotion principale sera « HEIN? « ),  come with me (tanana, tanana, han han han, COME WITH ME)
(petit blind test à l’écrit).

Premier constatit : il y a de l’eau.
C’est un film avec Chanel Ryan !! (Je fais genre je sais qui c’est mais en vrai j’en ai aucune idée. c’est pour ça que je mets deux point d’exclamation alors que je suis déjà dans le désarroi total).

Dead sea (Tadadaaaame !)
« Ah c’est la mer morte en fait », dis-je, illuminée. « Oui », me confirme gentiment Krazy Kitty.

Californie du Sud-Est, nous informe l’écran (qui est fort urbain)

Là, on se rend compte qu’on n’entend rien.
(Je pars chercher des écouteurs)

Une petite musique molle retentit dans le clair-obscur. Des gens sépia se regardent le nez. Nom de Zeus, du Bergman !

- »Je dois y aller, je dois le faire », dit un type mal coiffé.  (On n’entend rien, heureusement, ils répètent tout deux fois). Tout le monde se refait des bisous et de l’émotion, le monsieur s’en va et la maman renifle-nifle dans les cheveux de son fils.
Le type mal coiffé part sur la jetée.
Une jetée bien mystérieuse, puisqu’on m’informe qu’il n’y a pas la mer en Californie du Sud-Est (ça se sent).
Le type fait « gnhhhhni » (« il répond à l’appel du grand large », fait KK)
Une caméra filme les fleurs en plastique d’un aquarium. La barque du type mal coiffé remue, puis ne remue plus (la tension émotionnelle est à à son comble). Le mal coiffé s’entaille la main (faut vraiment être con, enfin, pourquoi est-ce que les gens se coupent toujours dans la paume de la main alors que c’est là que ça fait le plus mal ? Sur le gras du bras, tu m’excuses, c’est carrément plus gérable). Et puis  il se jette à l’eau après deux minutes de tension dramatique.

- »Pourquoi il a plongé avec tous ses vêtements ?  »

- »Je ne comprends rien ».

(Notez bien ce dialogue entre vos commentatrices de choc : il s’est répété des dizaines (des centaines) de fois.
The middle East, 2002. (En fait avant c’était en 1983)(ça vous fait une belle jambe)(juste moi ça me fait un peu chier de voir qu’un moment où j’étais déjà en vie équivaut maintenant dans les films à « y’a très très longtemps »).
Donc dans le Middle east, les gens se tirent dessus (pour le plaisiiiir). Un beau budget confiture de framboise est dévolu à des blessures par balles plus vraies que nature. Hum. Plus vraies que le Père Noël. Hm. Plus vraies que, euh… Bref.

Des Mexicains déguisés en arabes se rendent rapidement (car l’Oriental est lâche). Le premier mot compris par toutes les deux est : « mother fuckers ». (Nous sommes de fines linguistes. )
L’américain a l’œil bon et l’oreille aiguisée, il repère les Mexicano-Arabistes à travers les murs.
Un des deux arabes prétend être un touriste, et du coup on lui pète la gueule. Un américain méchant tape sur les Mexicano-Arabistes en leur reprochant : 1) de parler arabe, 2) de parler anglais 3) de ne pas parler arabe.

Je suis perdue (le touriste aussi).

Ensuite on ordonne aux Mexicao-Arabes de se lever (« Stand the fuck up ! ») puis juste près, de s’agenouiller (« Get on your knees »). La perplexité prospère.
Puis on se propose de l’exécuter, hophophop.

Nous sommes à 5 minutes, nous n’avons rien compris, mais c’est trop tard, si on change de film maintenant, Krazy Kitty ne sera jamais chez elle à temps pour Ça Cartoon. Alors à la place on se verse à boire et on s’accroche (je vous conseille de faire de même).

Tou bi continuède.