L’autre jour, j’étais avec Satana. C’était quand il faisait huit milliards de degrés.
J’avais mes belles chaussures customisées (j’ai des baskets que j’aime beaucoup mais que j’ai dû recoudre pour cause de trous béants. Oui, si vous vous demandez ce que je fais de mes folles soirées parisiennes : je recouds mes chaussures. Ca cay lew gay Pawis !)
On était en train de dire qu’on suait du cul (enfin moi je disais. Satana a pas répondu ; elle était en train de farfouiller dans son sac de punk parce qu’elle cherchait sa flasque. Ce qui était plutôt pas mal parce qu’elle est susceptible en ce moment, alors quand je lui dis que ses pantalons sont trop courts elle se vexe).
C’était pas forcément Hubert-Glamour, mais c’était vrai.
D’ailleurs maintenant que j’y pense, mon pantalon dans lequel je suais aussi, je l’ai recousu plusieurs fois.
En général
*Attention, point philosophique*
En général, les pantalons, c’est comme les étagères Billy.
Des fois tu trouves des pantalons trop bien et seyants et parfaitement coupés, que quand tu vois ton fessier dans la glace tu as envie de t’auto-mordre les fesses.
En général, ces pantalons ont une durée de vie de quinze jours. Trois semaines, si la lune est favorable.
Mais le plus souvent, tu achètes un pantalon-Billy, dans lequel tu peux caler le roman de tes fesses, qui tient le coup et est en fil de plastique pour plus de résistance. Il est moche mais il dure huit ans. Tu peux aller en rendez-vous client de l’élégance avec, ou le mettre avec tes baskets pourries pour faire la feinte.
Tu aimerais bien qu’il rende vraiment l’âme, parce qu’en fait il ne te donne pas du tout envie de t’auto-mordre les fesses.
Mais il tient bon, l’enfoiré. Et on ne jette pas un pantalon encore vivant, c’est pas pingouin-friendly.
Donc, je suais du cul dans mon pantalon en plastique mou, avec mon T-shirt à tâche surprise (c’est quand il y a une tâche, mais quand tu ne t’en rends compte qu’à 16h30) qui me faisait des peluches sous les bras. Avec mes belles chaussures reprisées.
J’avais aussi un style capillaire longuement étudié, autrement connu sous le nom de « caniche-que-d’un-côté ».
Satana était comme à son habitude habillée n’importe comment, mais comme le regard était irrésistiblement attiré par ses chaussettes rose-orangé, on ne remarquait pas trop le reste (enfin comme il faisait huit milliards elle n’avait pas de hoodie-sataniste, mais par contre elle avait un de ses T-shirt satanistes et son collier de surfeuse-sataniste).
Bon.
On buvait des coups en regardant les stagiaires. Qui buvaient des coups aussi. Mais comme ils ont 12 ans et la carrure de phasmes anémiques, ça faisait pas pareil.
Surtout, c’était mignon, y’avait une stagiaire-fille, qui a des talons de 12, de longs cheveux soyeux et des grands yeux de chaton et des petites robes à fleurs.
Entre deux « burps » discrets de bière, Satana a dit que quand même, c’était fou tous les stagiaires collés à la fille à fleurs. Des mouches sur un vieux Tampax.
Moi je me suis léché les doigts (on avait commandé des frites), et j’ai dit que c’était peut-être parce que des nouvelles déguisées en filles à fleurs, il y en avait rarement.
Satana a dédaigneusement haussé une épaule punko-belzébuthienne et a roté « n’importe quoi ».
Pour les Jeux Olympiques de la mauvaise foi, on se présente en binôme.
« Et on ne jette pas un pantalon encore vivant, c’est pas pingouin-friendly ».
Je pense que c’est ma nouvelle devise.
(Et ça m’a fait rire comme un évier qu’on débouche pendant 4 minutes)(trop cool, donc).
j’adopte aussi cette nouvelle expression avec joie et bonne humeur !!
Moi, j’adopte de collier de surfeur-sataniste. Je coeur.
Mais c’est bourré à ras bord d’expressions philosophiculte !!!!!!! j’adoreeeee
Fun Fact : probablement à cause de cet article, le pantalon est enfin mort.
Le seul truc, c’est qu’il a décidé de mourir sur la bête.
J’étais donc en route vers chez Satana qui voulait absolument me faire boire de la bière au petit-déjeuner, quand je me suis rendu compte que toute la populace parisienne pouvait admirer mon cul.
Le pantalon-mou a fait son chant du cygne de la non-élégance. Il a gagné son repos éternel.