Mai, mois de l’émotion en série 11

En ce moment, il se passe des choses incroyables et étranges. Au-delà des 11°C qui nous ont poursuivis durant tout le mois de mai, bien sûr.

Perso, je ne me plains pas. Moi, je me plains quand il fait chaud. Là, du coup, ça va.

Mais toujours est-il qu’en ce moment je vis des aventures incroyables.

Par exemple, la semaine dernière j’étais en train de visiter Paris. Je suis même allée voir la Tour Eiffel. Ptin. Bon, moi qui kiffe moyen le parisien (il râle tout le temps et il a des blogs où il se plaint et fait des privates jokes pourries en prétendant inventer une orthographe trop LOL), en même temps, l’avantage c’est qu’aux environs de la Tour Eiffel, tu en croises peu. Tu croises des touristes. (On s’en reparle).

Bref, dans cette lignée de choses extraordinaires, aujourd’hui, Satana a mené à bien une activité manuelle.

Il faut se rappeler que Satana a zéro talent ou logique pour tout ce qui est manuel. A part boire et fumer, bien sûr. Mais sérieusement, si un jour le Destin de l’Humanité dépend du fait qu’elle réussisse un bateau en papier, je vous conseille de dire adieu à vos proches.

Je passe mon temps à me foutre de sa gueule, ce qui n’est pas très difficile, parce qu’en plus elle est très obstinée, du genre à persister à me dessiner des poneys qui ressemblent à des brouettes sur ses cartes de visites. Histoire de prouver que. C’est chaque fois l’échec. (Faites pas genre « C’est John l’arbre à cartes de visite qui est content d’être mort pour rien » ; nos cartes de visites ont des coquilles et des titres ridicules. Avant de s’en servir pour dessiner des brouettes, pardon, des poneys, on a essayé d’en faire des filtres et des cure-dents. Echecs cuisants. Là au moins elles servent à quelque chose). Quand elle essaye de défaire un nœud, ça marche pas et à la fin elle tape du pied par terre d’énervement. Je suis bien contente de pas être là le soir quand elle enlève ses chaussures, ça doit être un Armageddon émotionnel à chaque fois.

L’autre jour elle s’est plaint pendant dix minutes que l’accroche de son parapluie se dandinait devant ses yeux, alors qu’il y a un bout qui scritche, un bout qui scratche, tu colles les deux ensemble et tu nous fais plus chier ça ne pendouille plus, magie !

Bref.

Mais comme, contrairement à ce que certains susurrent, je sais rendre à Gontrand-Aymé ce qui appartient à Gontrand-Aymé, je tiens à dire qu’aujourd’hui, donc, Satana a réparé un truc.

Mon sac. Qui commence à rendre un peu l’âme. Ça fait un an qu’il avait les poignées à nu avec des bouts de cuir qui foutaient le camp. J’ai fini par le réparer. Bien sûr, j’aurais pas dû : c’était le signal pour que la fermeture-éclair lâche lamentablement, laissant le sac fermé.

Or dans le sac, il y a mon livre, et donc je devais accéder au dedans. J’ai donc tenté de raccrocher le truc au machin. J’ai pas réussi.

Satana, si. Le sac s’est ouvert de nouveau. Alleluia !

Bon, après, il s’est recassé dans l’autre sens, je me suis ouvert le doigt sur les crans, et j’ai failli faire tomber mon portefeuille sur les rails, mais vous ne pourrez plus dire que je ne sais pas reconnaître le talent chez les autres (surtout quand ils ont de tout petits bras).