Les super conseils du Beulogue pour (pas) comprendre les filles – 10 27

Dans la nature, le mimétisme sauve des vies.

Toi aussi, mimétise. miste. istimsm.

Bref.

Garçon, au fur et ? mesure que ces cours s’accumulent dans ton petit classeur Power Rangers, tu as certainement appris beaucoup de choses complexes sur la fille, cette créature étrange. Enfin, peut-être. Enfin, j’espère. Enfin, bon. Quelques bases.

Aujourd’hui, nous allons aborder un point essentiel de ta vie avec la fille.

Cette leçon sera divisée en deux parties : l’identification et la réaction.

Le cours d’aujourd’hui passe par une mise en situation. Oui, un peu comme quand il faut chercher la différence que tu trouves pas. Bon.

Souvent, garçon, quand tu commences une phrase par « ben en fait… », tu ne la finis pas. D’abord parce que tu n’avais rien ? dire, et ensuite parce que gaffe, l? tu arrives sur le cristal de survie, et ça exige de la concentration. Ou alors, la fille te pose une question. Tu réponds : « huuumm… », et c’est tout. A cela, plusieurs raisons possibles.

1. Tu n’as pas entendu ce qu’elle a dit.
2. Tu n’as pas compris ce qu’elle a dit.
3. Tu as vaguement compris ce qu’elle a dit mais tu ne vois pas l’intérêt de répondre.
4. Tu as presque compris ce qu’elle a dit mais tu ne sais pas quoi répondre. (Ces solutions peuvent se combiner pour former de nouvelles réponses, ? l’infini).

Parfois, c’est même plus grave, tu réponds sans avoir compris/écouté/retenu. Oui, car la fille fait parfois des phrases longues. Des fois même, elle te fait toute une démo. Un truc de ouf, avec plusieurs phrases. Du coup, bien entendu ( ptin, elle sont marrantes, aussi), quand vient ton tour de faire du bruit (=parler pour dire des trucs inutiles), tu es obligé de répondre au pif.

Et c’est l? que la perversité de la fille apparaît au grand jour : ta réponse, elle la prend au sérieux. C’est un peu comme si tu signais un truc. Et laisse-moi te dire que dans ce genre de situation, en général tu signes pas de la gnognotte. C’est souvent des trucs carrément lourds. Mais nous parlerons des dangers de la fille un peu plus tard.

A ce stade, garçon, as-tu identifié la qualité de la fille qui lui permet de te faire signer des trucs ? l’oral sans que tu ne t’en rendes compte ?

Repense ? son visage durant ces quelques secondes d’angoisses durant lesquelles tu prends conscience qu’elle t’a demandé un truc (= mis un contrat sous le nez) et qu’elle attend que tu lui répondes (= que tu signes avec ton sang et sur la tête de ta mère et de ta PS3).
Visualise cette expression d’attention intense.

Oui, garçon. Oui. La fille t’écoute.

Elle concentre toute son attention sur toi, tes mimiques, ton langage corporel.
Et chacun des mots que tu vas prononcer sera implacablement retenu, en vue d’une analyse détaillée ultérieure, le cas échéant.

A quoi sert cette fonction fillesque ? Eh bien, en grande partie, il faut l’admettre, non pas « ? asservir l’homme », dites donc le barbichettu l? au fond c’est quoi ce mauvais esprit ? mais ? faciliter le quotidien. Par exemple, si tu dis ? voix haute « tiens y’a pu d’péku », la fille, bien qu’elle ne se rend jamais aux toilettes, va probablement en racheter. Elle peut également mémoriser ton code de carte bleue, la date d’anniversaire de ta mère, le nom de ton chien mort, et bien entendu, toute information, même délayée, fournie indirectement, ou donnée sous un faux nom, sur tes ex filles.

Bien. Maintenant que nous avons établi que la fille écoute, et qu’il s’agit d’une caractéristique qui lui permet d’avoir une vie plus simple que toi (qui, souvent, te retrouves devant des portes verrouillées, des magasins fermés, des trains partis), que devons-nous faire ? Oui ? J’attends ? Essayer de faire pareil ! oui ! très bien, euh, machin l? au premier rang. Frétille pas trop non plus hein, j’aime pas les lèche-bottes. Tout ? fait. Le mimétisme. Pourquoi ne pas copier les capacités de la fille au lieu de rester ? la geindre « mais moi je sais paaaaaaas » ? très bien.

Tout d’abord, identifier les signes de cette « écoute ». Elle intervient le plus souvent quand quelqu’un parle ? la fille. Nous pouvons donc en déduire qu’il est essentiel de mobiliser notre attention (enfin votre, hein, mois j’men sors bien) quand quelqu’un nous parle. Bien. Vous devez savoir, prenez des notes, que dans notre société occidentale post-moderno-décadente tout ça, les situations de communication sont le plus souvent annoncées par une disposition spatiale récurrente : la personne se met face ? vous, vous regarde (important, ça, c’est un indice très fiable). Si elle se met en plus ? bouger les lèvres, garçon, coupe ton lecteur mp3. A coup sûr, cette personne est en train de te parler.

C’est l? que cela devient difficile, car cette interaction peut durer très longtemps, et t’amener ? décrocher. Pft. Je vois même pas pourquoi je parle en théorie, l? , bien sûr que tu décroches au bout de deux phrases. Enfin bref. Dans les premiers temps, tu peux utiliser les excuses suivantes :

• -« oui je t’écoute mais fais vite parce que je dois aller prendre un train » ;
• -« oui je t’écoute mais fais vite parce que je dois aller travailler » ;
• -« oui je t’écoute mais fais vite parce que je dois aller faire caca ».

C’est une astuce qui te permet de t’assurer que la personne va te délivrer un maximum d’info en peu de temps. Attention, c’est uniquement pour faciliter les débuts que je dis ça, hein. Après quelques mois, normalement ta capacité d’écoute se sera suffisamment développée pour pouvoir suivre une conversation de plusieurs minutes.

Attention : la regarder bouger les lèvres en faisant « hunhun », sans écouter c’est mal. Retiens bien ça. Si tu l’écoutes pas, au moins assume. Au moins, la fille ne perdra pas son temps (précieux).

Récapitulons.

1. identifier la situation dans laquelle l’écoute va devoir être mise en œuvre ;
2. brancher les connections ;
3. mémoriser les informations importantes, au moins le temps de les noter quelque part ou de te créer une alerte sur ton portable.

Attention, je vous préviens tout de suite, il y aura un exercice d’écoute aux oraux de fin d’année.