Alors déjà j’espère que vous avez tous bien fait vos devoirs en regardant cette vidéo.
Ah bah ouais on va parler de musique le minimum c’est de réviser les gars.
En plus je suis devenue super flemmasse et contrairement à quand je vous avais fait l’analyse de la chanson de Loir Et cher (c’est pas un duo c’est un monument et c’est ici), il n’y aura pas de captures d’écran finement ajustées et commentées avec la rigueur scientifique qu’exige l’exercice. Puisque je suis devenue flemmasse. Hop, la boucle est bouclée.
Déjà, je voudrais signaler que j’éprouve pour cette vidéo une fascination teintée de culpabilité. La culpabilité parce que Sean Paul soyons clairs c’est de la musique coupable. Quand j’ai fait des livres et qu’on m’a demandé « et sinon vous écoutez quoi pour faire La LittérÂture ? » croyez bien que j’ai pas répondu « Oh boh Chône Pôle hin » en me curant le nez, non, j’ai essayé de prendre l’air super sérieux et de dire « ouiiii Satie m’inspire beaucoup ».
(Alors qu’en plus Satie apparemment c’était un petit peu un nazi. C’est terrible, tous les hommes qui m’émouvaient étaient apparemment un petit peu nazis. Récemment j’ai appris que Roald Dahl était antisémite, je suis restée roulée en boule pendant deux jours. Regarde les hommes tomber.)
Donc voilà t’as 37 ans t’écoutes du dancehall en te trémoussant sur ta chaise à roulette de la start-up nation ça fait moyen sérieux. Cela étant Sean Paul lui-même commence à se faire vieux et continue de se trémousser avec conviction et ça me fait plaisir d’avoir des exemples de gens qui vieillissent en se trémoussant avec conviction.
En plus, maintenant quand j’écoute Sean Paul, je dois baisser le son (« I’m « this music is too loud » years old now ») et puis re-monter parce que je bite rien à ce qu’il raconte.
(Cela dit je crois que la volonté d’articulation de Sean Paul a suivi une courbe proportionnellement inverse à son avancée en âge. )
Sérieux. Pas un mot.
J’ai « tip » ; « tonight » ; « instagram picture » ; « I-phone » ; « exit ».
J’ai l’impression d’être dans une émission de cuisine ultra-cheloue où on me donne un plumeau, un pot de crème fraîche et un container de cailloux et après on me dit « ton défi c’est de réinventer la coquillette ».
Ah c’est sûr que quand c’est Pitbull on s’emmerde moins hein, comme il passe juste son temps à réciter des noms de villes au pif et après il rajoute « iternational » à la fin pis il rentre se coucher, fort fier de sa journée.
Et en plus en plus, franchement, la féministe en moi a très honte d’aimer une vidéo avec des meufs en poum-poum short avec les fesses huilées.
NONOBSTANT tout ça, j’ai regardé cette vidéo quelque chose comme 27 000 fois avec délectation, et ça continue à me ravir, parce que sincèrement c’est N’IMPORTE QUOI.
Déjà, ça commence par un moment de malaise où un français [plan Sacré-cœur] se rend ridicule. Ça doit être ça qu’on appelle le rayonnement culturel, quelle joie les amis.
Ensuite Sean Paul arrive et il est larger than life ahahah vous l’avez j’espère j’ai aucune idée de ce que je raconte.
Ceci dit si les femmes en poum-poum short en question font 25m de haut et peuvent détruire les cervicales des assistants-cadreurs rien qu’à la force des courants d’air (à 2.56) de leur royal fessier, déjà, je les sens moins en position de dominées.
Maintenant qu’on est tous bien alignés sur cette merveille vidéographique, voici la liste des choses que je ne comprends pas.
- Je comprends pas ce qu’il raconte, je pense que ça parle peu d’expertise-comptable mais bien sûr je peux me tromper.
- Je ne comprends pas non plus pourquoi au fur et à mesure les gens qui regardent les danseuses géantes deviennent un peu géants eux aussi mais ça me fait rire.
- Pourquoi ? Je sais pas. Parce qu’ils ont l’air neuneu avec des pieds immenses, finalement je suis quelqu’un avec des joies simples.
- Je ne comprends pas le point-projet à mi-clip mais le petit réalisateur français sur son mini-monte-charge, ça me fait rire.
- Je ne comprends pas la séquence avec le PQ mais ça me fait rire.
Et le summum du gloussement nerveux et perplexe c’est quand à 3.26
Non mais vous avez regardé la vidéo ou pas ?
Parce que si vous avez pas regardé la vidéo hein
Regardez à 3.26.
Il y a un popotin, énorme et par ailleurs très joli mais improbablement bondissant, sur une remorque.
- Pourquoi ?
- Comment ?
- Pourquoi ?
- Où ?
- Pourquoi ?
- A qui appartient ce popotin ?
- Pourquoi ?
- Etait-il nécessaire de le huiler ?
- Pourquoi ?
- Ce popotin est-il protégé par la société des artistes ?
- Pourquoi ?
- Est-il compté au rang des comédiens ou des accessoires ?
- Pourquoi ?
- S’il s’enfuit, que se passe-t-il ?
- Pourquoi ?
- Mais surtout, pourquoi ?
Je n’ai aucune réponse.
Mais je suis en train de hausser les sourcils en gloussant et dans l’état actuel des choses, c’est déjà plus que m’apporte la majorité du contenu que je consomme sur internet (toute actualité liée à notre Grand Leader par exemple).
Voilà, c’est tout pour moi, n’oubliez pas de respecter les femmes, de huiler vos popotins si ça vous rend heureux.ses et de ne pas essayer de prendre l’accent jamaïquain pour clamer « one love rastafaraï » si vous êtes blanc comme mon propre popotin, merci, birnus.
Je comprends ce genre de joie simple. D’aucuns (mon colloc de vie par exemple) ont tendance à croire que certaines de mes amours culturelles (musique, film…) sont des amours critico-ironico-snobino-jugeant alors que ce sont des amours pures et sincères (bien qu’une des petites Super-Salade à l’intérieur de moi – responsable manifestement de l’esprit critique – regarde avec affliction celle qui est en joie – responsable de la joie simple, donc). Par exemple le film Kalidor qui est objectivement assez naze mais m’amène dans un état proche de l’enfant à qui on offre un sabre-laser de pirate zombie qui fait des flammes (genre « y’a aucun sens à ce truc mais c’est tellement cooool! Aaaaaaah! »).
Après relecture, j’en déduis que je renvoie une image de moi bien plus sérieuse et intello que ma véritable personnalité. D’un côté c’est presque rassurant, je croyais être d’une transparence que mes fenêtres n’ont jamais approchée.
D’un autre, devrais-je m’inquiéter que mes proches découvrent un jour mon véritable moi?
Bah normalement ils ont signé, ils n’ont pas le choix.
Sinon c’est quoi Kalidor ? Je cherche des films un peu nuls en ce moment !
Le titre français c’est « Kalidor, la légende du talisman ». Le titre original c’est Red Sonya, mais c’était un personnage de comics inconnu en France, et une femme, en plus, on va pas mettre une femme dans le rôle titre, quand même (pardon, j’ai encore glissé). Bref. C’est un genre de sous-Conan avec Schwarzenegger (le Schwarzy des années 80)… Est ce que vous avez une idée du potentiel de ce film, maintenant? Du potentiel Kitsh, et cool, et n’importe quoi? Il y a donc un Schwarzy en slip à fourrure (ou approchant), une guerrière / love interest mais quand même badass, un enfant insupportable et drôle, et un combat parfaitement ridicule avec un dragon aquatique (meilleure scène).
Inconnue en France!!!!! Non mais bordel, non mais… non…. super endive Red Sonja ecrit par Roy Thomas dessinée par Barry Smith. Convertures de Gil Kane mais c’est méga connu dans le monde, dans l univers, dans les temps multiples!!!
Super Endive vous êtes pfffff!!!!
Mais vous êtes quand même rigolote hein!
Super Salade j’adore vous imaginer avec plein de petites salades à l’intérieur de vous !
Merci à tous de m’ouvrir à ces univers inconnus. Moi quand je voulais me reposer le cerveau je relisais la petite maison dans la praire (oui, la série des 9 livres)(qui a inspiré la série tv)(inspiré seulement parce que Nelly Oleson et le papa justicier c’est du pur hollywood…)Et puis j’ai appris que Laura Ingalls était raciste.
Ah mais ouiiii mais ça je l’ai vu, bien sûr. Je me demande même si je n’en avais pas fait un compte rendu ici même…
Ouais: Je répète ici les raisons invoquées pour justifier que le titre français ait été changé, je ne juge pas du degré de connaissance française de ce personnage au moment de la sortie du film (dois je vous rappeler qu’il est vieux?)… Et plus important je ne méprise aucunement ce perso. Maintenant, êtes vous réellement capable d’affirmer que c’était un personnage suffisamment connu à l’époque pour vendre le film? J’ai des doutes, mais encore une fois c’pas moi qui ai fait ce choix hautement discutable… Donc BON C’est TOI PFFFFFFF (ouais j’ai du niveau argumentaire, msieur, j’ai étudié la rhétorique à l’école maternelle, et OUAIS)
En fait je parlais de la mémorable série comics sortie en 1975. La série la plus representative du Marvel Comics Group!!! D’ailleurs hier encore j’en parlais avec un inconnu en mule de l’espace et on est tombés d’accord.
Le film en fait on s’en fout un peu non?
Bref c’était juste pour vous taquiner.
L’heroic fantasy en BD avec de bons dessinateurs comme B. Smith c’est comme un rêve éveillé. En cinéma on passe son temps à se dire mais que tout est mal foutu! En plus ce sont des personnages typiques de série. Donc en film beurk!