Elle m’a dit – Cali 10

En même temps, finir par me moquer de cette chanson était inévitable.

Je crois que je ne t’aime plus.
Cali va nous reparler d’amoure (on avait si hâte)
Elle m’a dit ça hier,
Ah, y’a une fille qui lui a dit des trucs.
Ça a claqué dans l’air
Comme la tapette à mouche non monsieur est commissaire de police du destin sur la coccinelle innocente du bisou du futur.
Comme un coup de revolver.
Ah, attention, Cali va nous faire de la métaphore de luxe (moi j’allais dire « comme l’élastique du caleçon de l’Apocalypse », mais enfin, j’admets, je suis pas Cali).

Je crois que je ne t’aime plus.
Du coup, c’est pas mal de tenir au courant, j’admets. Mieux vaut un update régulier qu’une fin de contrat unilatérale. Non ?
Elle a jeté ça hier,
Poumpatapoum sur le petit cœur à Cali.
Entre le fromage et le dessert
En même temps si elle avait fait un soufflé, mieux valait manger le soufflé d’abord et briser le cœur de Calinou après.
Comme mon cadavre à la mer.
Ah non mais après te dire qu’elle ne t’aime possiblement plus, c’est une chose ; mais essayer directement de jeter ton cadavre à la mer, c’est clairement une déclaration de conflit (et aussi le signe que l’amoureuse à Cali est pas très organisée, parce que si tu jettes le cadavre de quelqu’un à la mer avant de l’avoir tué, il va te faire des embêtements)(les gens sont contrariants).

Je crois que je ne t’aime plus.
Elle est pas très sûre, l’amoureuse à Cali, après des mois de chansons molles, elle ne sait plus, elle est perdue.
Ta peau est du papier de verre
C’est sûr, si Cali desquame à vau l’eau, c’est un peu yurk. Mais un petit gommage au sable de la Mer Morte et il n’y paraîtra plus.
Sous mes doigts… sous mes doigts.
Je commence à comprendre pourquoi Cali lui a plu.
Je te regarde et je pleure
Oui voilà, ils sont un peu dans le même mood du spirit.
Juste pour rien… comme ça.
OH, comme moi avec les chansons de Cali (mais je sais pourquoi : personne ne peut résister à tant de mollitude. Il me donnerait presque d’aller faire un sprint. Ou d’apprendre à faire la roue alors que la dernière fois que j’ai essayé j’ai failli décéder)

Sans raison je pleure,

A gros bouillons je pleure,

Comme devant un oignon je pleure, arrêtons…
Rhooo oui tiens, une petite tatin à l’oignon. (Le malheur des autres me donne faim. Comme aurait dit Desproges, quand Barbara est morte, j’ai pleuré comme un gamin. Quand Cali s’est fait plaquer, j’ai repris deux fois des moules. )

Elle m’a dit

Elle m’a dit

Je crois que je ne t’aime plus.

Relève-toi, relève-toi.
Cali se roule par terre, sur le sol de la cuisine, c’est pas très propre.
Ne te mouche pas dans ma robe,
Ah oui non mais non mais c’est dégoûtant ! Un peu de dignité quand même !
Pas cette fois… relève-toi.
Il semblerait que Cali n’en soit pas à son coup d’essai du mouchage de robe en chambre. Dans un sens, c’est pas très élégant de dévoiler à tout le monde leurs petits détails intimes, en même temps c’est sympa de prévenir (au cas où par exemple je rencontre Cali et que, subjugué par mon humour fin et distingué, mes yeux de biches et ma nichonnade avenante, il me propose d’aller m’écrire des chansons molles et d’être mous ensemble pour toujours).

Tu n’as plus d’odeur,
Ben tu vois, si y’a bien un truc que j’aurais jamais cru dire, c’est « moi, j’suis d’accord avec la meuf à Cali ». Mais quand ton amoureux ne sent plus rien, mieux vaut partir avant de ne plus pouvoir le sentir.
Tes lèvres sont le marbre
Elle doit coûter cher en polissage, la chouchounette à Cali.
De la tombe de notre amour,
« Tes lèvres sont le marbre de la tombe de notre amour ». Non mais je vous le remets à la suite parce qu’à force de césurer partout pour pouvoir se moquer à l’aise, on oublierait presque de se recueillir sur la profondeur métaphorique des paroles.
Elle m’a dit ça son son était froid.
Ils mangent du son ? (j’espère que c’est pas une sorte d’aveu genre : ma poupougnette et moi on aime bien faire des jeux érotiques durant lesquels nous prétendons être des poneys. Dès que je rentre à la maison, elle m’accroche mon picotin et elle me brosse l’encolure pendant que je fais caca debout sur de la paille)(et la question c’est pourquoi des trucs pareils me traversent le cerveau).

Quand je fais l’amour avec toi

Je pense à lui.

Quand je fais l’amour avec lui

Je ne pense plus à toi
La Chouchounette à Cali, en plus de faire un point projet, a eu la bonne idée de continuer son benchmark perso de son côté. J’espère que ça faisait partie du contrat, parce que c’est pas hyper sympa de mener ce genre d’étude comparative sans prévenir les parties impliquées.

Elle m’a dit

Elle m’a dit

Je crois que je ne t’aime plus.

Elle m’a dit ça hier,

Ça a pété dans l’air
Ça y est, ça devient vulgaire.
Comme un vieux coup de tonnerre
.

Je crois que je ne t’aime plus.

Je te regarde et je ne vois rien.
(Est-ce que je fais une vanne ultra pourrie avec Afflelou ? Non. j’ai le respect de mon public, moi)
Tes pas ne laissent plus de traces
Tu étais ma grosse limaaace

A coté des miens.
parce que t’as mis les patiiiins

Je ne t’en veux pas,

Je ne t’en veux plus,

Je n’ai juste plus d’incendie

Au fond du ventre c’est comme ça
Formidable, la chouchounette de Cali s’est débarrassée de ses problèmes gastriques. On est bien content pour elle.

Bon là elle lui dit encore x 4

Alors j’ai éteint la télé
1)Cali s’est inventé une histoire d’amour incroyable avec Claire Chazal, et pendant tout ce temps, il parlait à son poste ; 2) Cali a continué à regarder l’écran, hébété, pendant que sa meuf lui faisait un bilan annuel qui pique ; 3)Cali était en panne de rime en « é ». Je me tâte.
Mais je n’ai pas trouvé le courage,
Par la fenêtre de me jeter :
OoOoooh la feeeeinte ! Sérieusement, t’as inversé pour que ça rime ? Eh, oh, tu nous prends vraiment pour des courgettes.

Mourir d’amour n’est plus de mon âge…
Super, Cali va rester parmi nous et nous écrire un carrousel de chansons molles. Je me réjouis (et je vais pas re-reprendre des moules, finalement).