Le gros sifflet du Loir-et-Cher retentira trois fois – 2 9

Floflo entreprend une sorte de « Walk like an Egyptian » de détresse. Il a la courgette engorgée, seul sur son rocher, car une seule doublure-séant vous manque et tout est dépeuplé.

La doublure-séant regarde la caméra de face et nous regrettons tous qu’il n’y ait pas eu de fondu-enchaîné avec la doublure regard-de-face. Mais enfin ; cette jeune femme a probablement touché plusieurs pétroboulles de dollars pour chausser un string, alors saluons ses capacités entrepreneuriales et restons-en là (en plus le jour où j’ai dit qu’Alix Girod de l’Ain avait l’air un peu refaite j’ai eu droit à « vous les femmes dès que vous critiquez c’est sur le physique », alors bon).

La doublure-séant, qui s’est rapidement reprise et remise de profil, est rejointe par toutes ses amies-doublures, y compris la doublure-dos et la doublure cuisse droite. On ignore bien sûr totalement pourquoi toutes ces jeunes femmes sont rassemblées dans le lagon (qui est, ne l’oublions pas, une sorte de pédiluve océanique). En général, les scénaristes (petits guillemets avec les doigts) des poumpoum-clips (= clips où il y a des filles en poumpoum short) inventent un prétexte : course de voiture, concours de nichon, concert, congrès de philatélie. Ici, point. Il y a juste un gars qui a dû jeter dans le pot commun à tempête de cerveau les mots « nichons », « fesses », « coudes », et c’était tout.

La doublure coude droit-nichons-cheveux mouillés se demande si elle n’aurait pas mieux fait d’aller à cette conférence sur le plafond de verre, mais enfin, il faut bien vivre.

Heureusement, elle est vite rejointe par ses collègues doublure-essentielle (car nous avons ici, au cœur d’un triptyque à la symbolique fascinante, à peu près l’essentiel de ce que l’on met en avant des femmes dans les poumpoum clips), et doublure-épaule-droite.

Interlude immobilier. Non mais, vous avez vu les prix dans le quartier ?

Pendant ce temps, n’oublions pas Floflo (AKA Meurthé Moselle), qui est toujours seul dans les rochers à parler de sa bite. (ce serait dommage de s’éloigner du fil rouge poétique, hein).

Comme un des abrutis qui a produit ce monument de la poumpoum-song avait aussi dit « villa » et « piscine », paf, on nous colle une villa et une piscine. Observez bien la subtilité infinie avec laquelle le réalisateur suggère que Alpma Ritimes est en train de se la couler douce dans sa villa alors que pas du tout : il est bien comme un clampin seul sur la plage (les yeux dans l’eau), et cette villa n’est pas la sienne. Mais ils ont loué un hélicoptère (pensez à la facture carbone et aux pingouins, c’est si beau cette course sans fin de l’humanité vers le record de connerie), autant que ça serve, alors hop, enchaînement, rappel chromatique : emballé c’est pesé.

Cortdar Mor continue de découper les femmes pour pouvoir les ranger plus facilement. Personne ne semble s’en indigner outre mesure. Par ailleurs, Poitoucha Rentes* nous distrait habilement en agitant un index mystérieux. Non mais c’est hyper mystérieux. On sent qu’il va se passer des trucs incroyables quoi. Rien à voir avec 2:34 de bourrin incapable de danser qui récite des métaphores bitales écrites par un auteur dépressif et sous-payé pendant que des danseuses se plient en quatre et se coupent en deux. D’ailleurs y’a tellement de suspense, que je pense que je vais faire le « à suivre » ici.
Pof.

VOUS EN POUVEZ PLUS DE MYSTÈRE HEIN ?

*Ah ben non, je ne m’en lasse pas.