Je vous ai dit que Kika m’avait donné un téléphone hautement technologique ? Oui, mes fans me donnent des téléphones. (Plusieurs. Car je les casse. A chaque fois de la même manière. Car je suis gentille mais parfois un peu concon. ) Je pourrais presque aller sur tourtière (pardon, touaitère, rha, fait chier la correction aléatoire, TOUITERRE) avec, pour peu que je comprenne comment ça marche, et ça c’est pas gagné.
Et en tapotant tout ça je me dis que Kika ne m’aurait très certainement pas donné un beau téléphone de la technologie nucléaire du futur si elle avait su qu’aux tréfonds de mon intérieur, j’en suis à peine au stade de la roue.
Passons.
J’ai découvert avec ravissement que ce téléphone du futur me donne la possibilité d’écouter la radio (je concède que ce n’est pas en soit le futur, la RTBF, mais bon). Du coup, le matin, j’écoute Nostalguie-Nooo-staaal-guiiiie, parce que comme ils passent tout le temps les mêmes trucs aux mêmes heures, je sais que je peux partir au travaillement en ondulant discrètement de la croupe et en fredonnant : nanananamamanamamaLOWWWW namamamanamanamaGOOOO, danciiiiing queeeeen. Le mot-clé étant ici bien sûr « discrètement ». Sauf que des fois, ces enfoirés passent des chansons interdites. Genre qui disent « Oh, qu’ai-je fait de ma vie, et toutes ces amours enfuies, le quotidien est en pipiiiii » et qui sont légèrement problématiques à écouter le lundi matin. Où que c’est lundi matin. Et que déjà tous tes week-ends se sont enfuis. Et qu’as-tu fait de ta vie, et qu’est-ce que tu fous dans le métro du bus de la SNCF à côté de deux nanas qui ont des lunettes vert pomme dedans et font le même trajet depuis 27 ans.
Et figurez-vous que dans cette playlist de chansons d’enfoirés, j’ai découvert Céline, de Hugues Auffray.
Fucking fuckers.
Déjà, quand j’étais petite, j’étais persuadée qu’il s’appelait Hugo Fray -l’Internet a fait beaucoup de mal à l’imagination.
Et surtout, ça ne faisait pas partie des trucs qu’on écoutait chez moi. Donc j’ai dû l’entendre deux fois à la guitare sèche et mauvaise en colo, et jamais en entier.
Dans ma mémoire, c’était un type qui avait perdu un truc et qui allait demander à Céline.
Je confondais peut-être avec « z’avez pas vu Mirza », et en plus, jvais vous dire, moi ma meilleure amie de maternelle s’appelait Céline, et elle m’avait piqué mon amoureux. Alors si un jour j’adresse de nouveau la parole à une Céline, ce sera probablement pour lui demander où elle a rangé Julien, qui savait faire la roue et qui aimait le rouge. LA ROUE. La. Roue. A quoi tient l’amour.
Eh ben en fait, non.
Céline, c’est une chanson sur un sale relou qui va faire chier sa soeur à poser plein de questions pénibles.
Fucking fucker.
Dis moi, Céline, les années ont passé.
Oui, bah bonjour à toi aussi.
Pourquoi n’as tu jamais pensé à te marier ?
Ouah. Dis, et je t’en pose, des questions, moi .
De tout’ mes sœurs qui vivaient ici,
Je suis la seule à qui tu casses les glaouis
Tu es la seule sans mari.
Oui. Et pourtant regarde, c’est fou, on m’a quand même donné le droit d’avoir un compte en banque et de sortir dans la rue ! Quelle chance.
Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas.
Dis tu débarques chez moi, tu prends même pas les patins, tu viens me râper les oreilles avec tes questions à la noix ; je ne rougis pas : je déglutis ta mandale.
Tu as, tu as toujours de beaux yeux.
Ohhh ça c’est mignon. Bon. Allez assieds-toi, je vais te faire un Viandox.
Ne rougis pas, non, ne rougis pas.
Tu aurais pu rendre un homme heureux.
… Et te taper dessus à coup d’écumoir quand tu faisais moins d’un mètre cinquante, aussi, mais je me suis abstenue. Des fois, les gens s’abstiennent. Comme dans « ferment leur gueule ». Cligneuh-cligne !
Dis moi, Céline, toi qui es notre aînée,
Ouhlala ça part mal.
Toi qui fus notre mèr’, toi qui l’as remplacée,
Mange un peu des biscuits au lieu de dire des bêtises, non ?
N’as tu vécu pour nous autrefois
Que sans jamais penser à toi ?
Ah ben non. Bon. Alors disons que regarde bien, je fais des petites formes en l’air avec mes mains : ça, ce serait comme une petite boîte dans laquelle il y aurait tes affaires. Bon. Tu vois, je la pose juste là devant toi. Oui ? Bon. Et ça, ce serait une petite boîte avec dedans mes affaires. Oui ? Et chacun s’occuperait de sa boîte, OUI ?
(refrain)
Dis moi, Céline, qu’est il donc devenu
Ce gentil fiancé qu’on n’a jamais revu ?
Eeeeeeh ben peut-être qu’il en a eu plein le fessier d’être en permanence soûlé par un gamin qui lui disait qu’il avait des beaux yeux et que pourquoi le ciel est bleu et pourquoi les vaches elles ont pas de mains. Peut-être. Éventuellement.
Est c’ pour ne pas nous abandonner
Que tu l’as laissé s’en aller ?
C’est-à-dire que vue que tu mangeais tes crottes de nez et que tu appelais ton pénis Lucien Jeunesse, si moi je t’avais foutu à l’Assistance, clairement personne ne t’aurait récupéré.
(refrain)
Fais gaffe, mets pas des miettes sur la table !
Mais non, Céline, ta vie n’est pas perdue.
… Mais… mais non… Mais pourquoi tu dis ça ?
Nous sommes les enfants que tu n’as jamais eus.
… Ah OK. Et sinon, l’idée que même sans avoir fait passer un être humain par mon utérus -et je suis ravie que tu viennes ainsi chez ta grande sœur discuter de ses organes sexuels au débotté, je trouve ça hyper sain-, je puisse avoir une valeur en tant qu’être humain, non ? Ouah. J’ai vraiment fait de la merde avec cette histoire d’éducation. Enfin. Tu portes un pantalon et tu as cessé de te masturber en public, alors je suppose qu’on ne peut pas tout avoir.
Il y a longtemps que je le savais
Et je ne l’oublierai jamais.
{parlé:}
Ne pleure pas, non, ne pleure pas.
Tu as toujours les yeux d’autrefois.
Ne pleure pas, non, ne pleure pas.
Nous resterons toujours près de toi,
Nous resterons toujours près de toi
Oui, alors, le temps de finir ta chicorée, éventuellement. Mais après faut que tu y ailles, hein. Allez. Voilàvoilà.
En résumé : » Céline, t’es une ratée, ta vie est toute pourrie, mais on t’aime bien quand même, hein. »
Surtout que c’est pas tout à fait juste. Paske la Céline, ok elle a un R’né un peu usagé ; ok elle parle avec un l’accent grotesque de la Belle Province ; ok elle a des enfants qu’on sait pas trop si c’est du mâle ou de la femelle ; ok elle chante les couilles en avant ; mais quin maême, a chinte tles souârs à Vegas !!! Si ça spas réussir !
Sinon : de la rigolade et du gras pour tous sur ce blog en 2014. (Double ration pour l’impératrice)
Alors voilà…
en vrai, je m’appelle pas pfff.
Céline, tel est mon nom. Et Julien, celui de mon jules depuis toujours.
Jvous fais peur? T’inquiète: il sait pas faire la roue!
N’empêche, j’aurais été ravie de vous avoir rencontrée, chère Pétronille, même au temps des bacs à sable…
Je vous suis depuis longtemps maintenant, et je vous aime beaucoup.
Tout ça pour dire: fuck Hugo Plus-si-frais et sa chanson pourrite qui me poursuit depuis… oulala.
Sans lui, mes parents m’auraient peut-être appelée Brenda.
Tout un monde qui m’a été refusé.
Je vous salue, avec respect et admiration.
Impératrice, je vous aime.
Ça fait depuis que je suis toute petite que je vois les gens adorer cette chanson au point de nommer leurs filles en son honneur (« Oh ma toute petite, je te souhaite un avenir de merde à t’occuper de petits ingrats insultants <3". J'en ai d'autres qui ont opté pour "Cécile" à cause de celle de Nougaro, c'est quand même vachtement plus classe) pendant que je me disais qu'elle puait vachement du cul.
Du coup, merci.
Ah, mais je compatis tout à fait avec les Céline et les Cécile, mais je vais vous dire, Dominique nique nique, ce n’est pas mal non plus dans le genre et cette foutue chanson est vraiment connue dans le monde entier: des Chiliens, des Indonésiens, des Néo-Zélandais, des Sud-Africains et autres me l’ont envoyée à la g… depuis plus de 40 ans…Mais il y a un semblant de justice : il y a aussi des tas de gamins qui ont été appelés Hugues à cause de machin là.
C’est vrai que Brenda ou Armonye (cas vécu récemment – ne pas rire), ça ouvre quand même d’autres horizons.
L’Impératrice est de retour!!
Oui, j’ai connu une Céline qui était prête à frapper quiconque lui chanterait cette chanson. Serait-ce le prénom véritable de l’Impératrice?
Et sinon, un peu avant Noël, j’ai vu apparaître (et commenté) un article et puis pouf il a disparu… Suis-je devenue folle ou vous confirmez bien cet état de fait? (Ca parlait de porte-clés)
Bon bein bonne année la galaxie!
Ouuuiii moi aussi je trouve que cette chanson est une énorme pas en arrière dans l’évolution de la femme. Uhuh, je vais faire une chanson de condescendance totale pour te faire sentir que ta vie est ratéééééée!
Super Salade :
Je confirme que le premier qui croit être spirituel en fredonnant cette f****ng chanson en ma présence, je lui pète les dents. (en vrai, il se prend une remarque tellement méchante dans les gencives, qu’il n’ose plus ZAMAIS recommencer).
Oui il y avait un post mais en fait je l’ai repassé en privé. Vous n’êtes pas folle, vous savez.
Vous saviez que Dominique-nique-nique a été une des premières chansons françaises à déferler sur le MONDANTIER ??!
J’avais entendu une émission super intéressante sur Sœur Sourire, qui en fait s’est quand même moyennement marée. Dans la série « je me fais excommunier la tête alors que j’ai rapporté des multibilliards ». http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C5%93ur_Sourire
C’est fou non?
PTIN et soudain une sorte d’explication vaguement rationnelle pour le prénom Belinda se fait jour…
Ce vieux mythe de la femme qui ne peut pas s’occuper d’enfants ET avoir une vie de femme à la fois…
Je confirme que la chanson « Dominique-nique-nique » est la pire : elle fait partie de ces horreurs qui restent 3 jours dans la tête ! Je l’ai testé après avoir vu le film avec Cécile de France. Et puis au visionnage d’American Horror Story saison 2 : ils l’ont choisi pour toute les fois où l’action se passe dans la salle commune d’un asile, c’est dire… D’ailleurs, je finissais par couper le son en catastrophe dès que la salle apparaissait…
Bon retour au blog, Pétronille !
Moi, j’ai une explication vachement rationnelle pour Belinda. C’est Melinda mais avec un rhube. Voilà, voilà.
Quant à la chanson, ma foi, j’ai jamais pu piffrer Hugues Auffray de toutes façons. Je trouve un peu désagréable le gamin qui, une fois adulte, vient dire à sa soeur : « Je sais, t’as pas eu de vie à cause nous, heureusement que tu étais là, hein, s’pas ça, mais maintenant que NOUS on est grands, instruits et maqués, tu pourrais peut-être faire un petit effort… parce que tu nous fais un peu honte… »
Et bon retour Impératrice.
Et pour le téléphone du futur, je savais pertinemment que vous ne sauriez pas où est la tête de ce machin, mais c’est le seul que j’avais. Un an plus tôt, j’avais un chouette Nokia 3410 de rechange au cas où mon I-phone me lâcherait, mais il a, comment dire… pris… l’eau (Le Gigot a joué avec et l’a laissé tremper dans son pot).
Ah oui, les scènes de la salle commune… Moi aussi ça me l’a refichu dans la tête pour des mois.
Kika, j’ai vaincu, j’ai réussi à remettre le réveil. (Après deux jours de détresse)
Sinon j’en ai deux ou trois en réserve mais je cherche quand même des chansons farféloues ou pénibles ou bref un truc que vous auriez envie de voir analysé.
Hésitez pas à balancer.
Sinon comment ça se passe, Amalric a kidnappé le bébé de France Inter pour récupérer le maximum de temps d’antenne en échange ? J’ai échappé au duel infernal avec Pascal Clarck, mais là je fais mes devoirs et il est re-là dans l’émission de Manzoni.